Les vitesses de connexion à Internet ne cessent de s'accroître dans le monde. C'est ce qui ressort du rapport de l'Internet mondial d'Akamai, qui dresse un état des lieux du marché à l'international. Au cours du deuxième trimestre 2013, ce sont plus de 752 millions d'adresses IP qui se sont connectées à sa plateforme, dans 242 pays ou régions différents. À titre de comparaison, la société avait décompté 733 millions d'adresses IP dans 243 pays lors du premier trimestre de l'année.
Rappelons que les analyses réalisées par Akamai sont basés sur les accès à son seul réseau, il convient donc de rester mesuré quant à leur interprétation. En effet, les débits évoqués dans le rapport peuvent être « biaisés » par la portée des accords de peering conclus entre Akamai, le distributeur de contenu, et les fournisseurs d'accès à Internet. De même que l'utilisation de la connexion pour assurer le fonctionnement de services tiers (VoIP, télévision par Internet, etc) risque de ne pas être prise en compte.
Plus de connexions pour des débits plus élevés. En effet, Akamai fait savoir que la vitesse moyenne de connexion à Internet dans le monde avait grimpé de 5,2% par rapport aux trois premiers mois de l'année pour atteindre 3,3 Mbits/s. En France, Akamai a relevé 27,1 millions d'adresses IP connectées, soit une quasi-stagnation par rapport au premier trimestre. Sur un an, la progression est également faible, le marché arrivant à maturité. De fait, la France a reculé d'un rang au classement du nombre de connexions totales, rétrogradée en septième position. Le pays n'a pas résisté à l'insolente croissance brésilienne (+12% d'un trimestre à l'autre, +44% sur un an).
Le classement reste dominé par les deux superpuissances mondiales que sont les États-Unis et la Chine, qui dépassent tous les deux les 115 millions d'adresses IP connectées. Sur un an, la Chine affiche la plus forte progression, de 22%. Pour autant, les statistiques compilées par Akamai montrent un certain tassement de la croissance du marché dans le pays. D'un trimestre à l'autre, la hausse ne s'élève plus qu'à 2%, contre 5,3% sur le premier trimestre.
Arrive la question des débits. Sur ce point, la France ne fait pas partie des leaders mondiaux, loin de là. Classée 37ème, elle a ainsi concédé une place. Dans le pays, la vitesse de connexion moyenne s'élève à 5,7 Mbits/s. Akamai relève donc tout de même une réelle progression, de 14% depuis le début de l'année, et de 23% sur un an. Ce qui place le pays dans la moyenne de ses voisins européens. Seuls la Suisse et les Pays-Bas jouissent d'un débit moyen supérieur à 10 Mbits/s, le seuil choisi par Akamai pour définir le très haut débit.
La France se trouve également exclue des pays pionniers du point de vue de la pénétration du très haut débit (36ème place mondiale). Au deuxième trimestre 2013, 6,8% des connexions à Internet dépassaient les 10 Mbits/s. La Suisse récolte une fois de plus les bons points, avec un taux de pénétration de 37%, soit une progression de 71% sur un an, et de 21% par rapport aux trois premiers mois de l'année. La confédération helvétique se rapproche ainsi du duo de tête occupé par la Corée du Sud (45%) et le Japon (43%).
Reste le volet des attaques DDoS (ou attaques par déni de service). L'Indonésie est devenue au deuxième trimestre 2013 la première source mondiale des attaques dans le monde, passant devant la Chine. Les deux pays concentrent à eux seuls 71% des attaques constatées par Akamai.