Une « riposte vengeresse », voilà ce que préparent cinq employés licenciés par Twitter. Avant d'être potentiellement rejoints par d'autres.
En l'état, les licenciements se poursuivent chez Twitter, mais si Elon Musk essaie avant tout d'économiser, sa mesure pourrait lui coûter cher.
Cinq employés virés ripostent en s'appuyant sur le WARN Act
Nous vous faisons suivre quotidiennement l'avancée du sort des 7 500 employés du réseau social Twitter depuis son rachat par le truculent milliardaire Elon Musk. Et si ce dernier a finalement décidé de licencier un employé sur deux ce vendredi 4 novembre 2022, la méthode fait jaser. Sans ménagement, par le biais d'un mail interne divulgué par le New York Times et le Washington Post et consultable dans le tweet ci-dessous, les salariés apprennent leur sort.
Le problème pour Musk, désormais seul à la tête de Twitter après avoir viré le conseil d'administration, c'est que cinq désormais ex-employés du réseau social semblent bien décidés à lui faire respecter le droit du travail en vigueur en Californie (oui, il y en a un). Ils s'appuient pour cela sur le Worker Adjustment and Retraining Notification (WARN) Act. Dans sa partie dédiée aux employés et la sous-partie dédiée à l'application des exigences gouvernementales, le WARN Act dispose qu'il « oblige, sous certaines conditions, les employeurs à donner à leurs travailleurs un préavis de 60 jours avant une fermeture d'usine ou un licenciement collectif ».
Reste à apprécier si la requête répond donc aux conditions tout en relevant du licenciement collectif, car dans tous les cas, aucun préavis n'a été envoyé aux concernés. Une saisine a d'ores et déjà été déposée par les avocats des cinq ex-employés auprès du tribunal judiciaire de San Francisco pour violation du WARN Act, consultable en source de cet article.
Les élections de mi-mandat pourraient être difficiles à vivre sur Twitter
Rappelons que Twitter perdrait environ 3 millions de dollars par jour et c'est cette même somme que Musk voudrait quotidiennement économiser, notamment par le biais de ces licenciements. En cas de culpabilité par la violation du WARN Act, il pourrait néanmoins s'en mordre les doigts.
Selon Reuters, au-delà des enjeux autour de ces licenciements de masse, c'est qu'un évènement politique majeur se tient mardi 8 novembre 2022 aux États-Unis. Promettant d'être particulièrement animées, les élections de mi-mandat ne vont pas manquer de susciter des communications et réactions sur Twitter.
Or, toujours dans une optique d'économie, Elon Musk souhaiterait également se séparer des serveurs permettant de supporter l'afflux massif d'activité se produisant lors de tels évènements sur le réseau social. L'une des sources de Reuters, restée anonyme, prévient que « Musk est prêt à prendre ce risque pour atteindre ses objectifs » tandis qu'une autre ajoute que « lorsque le trafic d'utilisateurs augmente, le service peut crasher de "manière spectaculaire" ». Espérons pour l'expérience des uns et des autres que cela ne se produise pas.