© Mario Breda / Shutterstock / Clubic
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Elon Musk, finalement « décidé » à racheter Twitter, souhaite se séparer de 3 salariés sur 4 du réseau social, une fois l'opération réalisée. L'entreprise compte aujourd'hui 7 500 employés.

Comme souvent, Elon Musk n'y va pas avec le dos de la cuillère. Cette fois, c'est le Washington Post qui fait des révélations assez fracassantes au sujet du rachat de Twitter par le milliardaire. Figurez-vous que les effectifs du réseau social au petit oiseau bleu risquent d'être drastiquement revus à la baisse, puisque Elon Musk aurait prévenu les investisseurs potentiels qu'il entendait écarter 75 % des salariés de l'entreprise, qui ne compterait alors plus que 2 000 âmes.

Même avant Musk, Twitter avait déjà prévu des coupes budgétaires

Rien de très étonnant dans ce que le média américain révèle, nous direz-vous peut-être. Il est vrai qu'Elon Musk a déjà pesté contre ce que lui coûtera le rachat de Twitter, soit un montant de 44 milliards de dollars qu'il estime « trop élevé », pour vous livrer la version courte. Plus précisément, Twitter pourrait alléger d'environ 800 millions de dollars sa masse salariale d'ici la fin de l'année, un processus conduit par la direction actuelle. Peu ou prou, cela correspond déjà à un quart des effectifs. Et la procédure est officielle, les discussions et les documents sociaux ayant déjà été consultés.

Ce n'est pas tout, puisque dans un désir de faire quelques économies, l'entreprise prévoyait de réaliser des coupes importantes sur ses propres infrastructures qui comprenaient notamment les centres de données. Ces réductions budgétaires drastiques expliquent, en partie, pourquoi les dirigeants de Twitter ont accepté l'offre du fondateur de Tesla et de SpaceX. Mais cela n'est en rien comparable avec ce que prévoit Elon Musk pour Twitter.

Sécurité, modération des contenus… les risques de sévèrement tailler dans les effectifs ne manquent pas

Twitter est peut-être dans une situation de sureffectif, mais une réduction non pas d'un quart, mais de 75 % des effectifs aurait forcément des conséquences sur le fonctionnement même du service. « Ce serait un effet en cascade », confie Edwin Chen, patron de la start-up de modération de contenu Surge AI, à nos confrères du Washington Post. Ce dernier estime que la volonté de Musk et de ses investisseurs pourrait jouer sur la sécurité et exposer de fait les utilisateurs de Twitter à des risques de piratage, sans parler de la modération des contenus qui pourrait passer au second plan.

Twitter a bien essayé d'éteindre l'incendie, par le biais d'une note interne envoyée ce jeudi à l'ensemble de ses salariés. Officiellement, les discussions qui étaient menées pour réaliser certaines économies ont été suspendues dès lors que l'accord de rachat a été signé.

Pourtant, les salariés du média social ne se font plus d'illusions. Ils attendent désormais que l'opération devienne définitive, ce qui devrait être le cas avant la fin de la semaine prochaine, après une longue bataille juridique qui aura plombé le moral des troupes. Comme si elles en avaient besoin…