Dans une lettre aux éventuels actionnaires, Mark Zuckerberg, le créateur de Facebook, donne sa vision du hacking et se prononce plutôt pour ce qu'il définit comme étant « The Way Hacker » - la voie du hacker. Une profession de foi originale pour aborder l'arrivée en Bourse du réseau social.
Déposée en début de mois, cette lettre, destinée aux éventuels actionnaires de Facebook, sonne donc comme une véritable déclaration d'amour aux hackers : selon Mark Zuckerberg, l'image que les gens ont du pirate informatique est fausse. « Le mot « hacker » a une connotation injustement négative dans les médias, qui l'utilise pour désigner les gens qui s'introduisent dans les ordinateurs. En réalité, le hacking signifie simplement construire quelque chose très rapidement, ou tester les limites de ce qui peut être fait. »
« Comme pour la plupart des choses, le hack peut être bon ou mauvais, mais la grande majorité des pirates informatiques que j'ai rencontrés ont tendance à être des idéalistes qui veulent avoir un impact positif sur le monde » explique Zuckerberg. Pour lui, la « voie du hacker » est celle qui permet d'aller de l'avant : « les pirates pensent qu'on peut toujours faire mieux, et que rien n'est jamais terminé. Et ils le font, souvent sous le nez de ceux qui disent que c'est impossible ou se contentent du statu quo. »
Pour Zuckerberg, qui se définit lui-même comme étant un hacker - même si certains de ses anciens collaborateurs ont laissé entendre il y a quelques temps qu'il ne savait plus coder - cet élément est partie intégrante de Facebook, qui organise d'ailleurs tous les mois un hackathon, un marathon de hacking, qui consiste à développer des prototypes d'améliorations ou de services en peu de temps. « Beaucoup de nos produits les plus réussis sont sortis de hackathon » ajoute-t-il, citant le chat et même la Timeline.
A l'heure où beaucoup d'internautes font l'amalgamme - fort peu justifié - entre hack, piratage et Anonymous, Mark Zuckerberg prend le parti des hackers qui contribuent, selon lui, à pousser des plateformes comme Facebook dans le bon sens, et de le faire rapidement. « Nous avons un dicton : Allons vite, et cassons des choses. L'idée, c'est que si vous n'avez jamais rien cassé, vous n'allez probablement pas assez vite ». L'intégralité de la lettre est disponible ici.