Aujourd'hui, les autorités de la Commission Européenne se regrouperont afin de discuter des modalités pour étendre l'accès Internet. C'est surtout l'avenir du spectre des fréquences analogiques qui sera au centre des débats. Bruxelles souhaiterait en effet revendre ces fréquences aux opérateurs européens afin de déployer l'Internet dans les zones reculées et en favorisant l'accès auprès des personnes âgées.
Au 30 novembre 2011, en France, la télévision analogique cessera d'émettre et laissera place à la télévision numérique terrestre. Le Royaume-Uni ainsi que l'Allemagne migreront également vers le tout-numérique. Cette transition offre de nouvelles opportunités de marché au sein de l'Union européenne.
Fin 2009, 94% des foyers européens disposaient d'une connexion Internet haut-débit, un taux qui chutait à 80% dans les zones rurales. La Commission Européenne estime que d'ici 2020, les investissements privés et publics dans les réseaux de fibres optiques s'élèveront entre 180 et 270 milliards d'euros. Cela devrait garantir un accès à 100 Mb/s pour 50% des foyers de l'Union. D'ici 10 ans, tous les européens devraient pouvoir bénéficier d'une connexion Internet d'au moins 30 Mb/s.
Fer de lance de ce projet, la commissaire Viviane Reding souhaite aujourd'hui que les états membres s'accordent à libérer d'ici le 1er janvier 2013 le spectre des fréquences 790Mhz et 862Mhz. Ces fréquences pourraient également être utilisées pour déployer l'accès Internet mobile 3G et 4G.