Un véritable bras de fer est en train de se préparer entre certains membres de la Commission européenne et les représentants des fournisseurs d'accès à Internet. Le Parlement est actuellement au stade de la première lecture du texte de la Commission et un vote en séance plénière est prévu pour le mois de février prochain.
De leur côté, les FAI expliquent via le groupement EuroISPA (.pdf) que le filtrage pour des motifs de lutte contre les abus sexuels ne doit pas être la seule technique mise en avant. Bien qu'ils condamnent ouvertement l'usage qui est fait du web pour des abus sexuels, les FAI militent pour la création de lignes rouges téléphoniques gérées, par exemple, par des entités non-policières.
Ces professionnels pourraient ensuite rapporter rapidement tout abus au FAI concerné ainsi qu'aux autorités. Toujours est-il que selon EuroISPA, le blocage des sites n'est pas la solution au problème car les données peuvent toujours rester en ligne et être utilisées par ceux qui représentent un réel danger pour les mineurs.
Au-delà de cette problématique, le groupement laisse également planer le doute sur des recours récurrents au filtrage du Web. Bien qu'ici proposé pour des motifs louables, on ne peut que s'interroger sur l'existence de futures extensions au filtrage. L'ensemble du processus devra donc, s'il est adopté, être strictement encadré.