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Le nouveau ministre délégué à la Transition numérique et aux Télécommunications est entré en fonction ce lundi 4 juillet. Économiste surdiplômé, il est encore inconnu du grand public.

Le jeune député MoDem de 39 ans a déjà un beau CV à afficher. Cependant, il devra faire ses preuves auprès des start-up françaises et de leur public.

Une carrière impressionnante

Jean-Noël Barrot impressionne par son pedigree. Fils et petit-fils de députés, la politique est chez lui héréditaire, et il est d'ailleurs député lui-même des Yvelines depuis 2017. Il est par ailleurs diplômé de HEC Paris et de Sciences Po Paris, et a enseigné au MIT, où il a mené des recherches dans l'innovation et le financement des entreprises. Il est aussi titulaire d'un doctorat d'économie, ce qui fait de lui un véritable académique qui a su appliquer les résultats de ses recherches à son mandat de député, d'après ses mentors. Reste à espérer qu'il use de la même éthique pour son poste de ministre !

Politiquement, il hérite d'une affiliation de centre-droite et de chrétiens démocrates. Son positionnement lui a sûrement attiré les faveurs d'Emmanuel Macron, et il était pressenti au gouvernement depuis un moment déjà. Barrot avait d'ailleurs pris part à plusieurs missions sous le mandat présidentiel précédent. Le nouveau ministre est aussi résolument attaché au projet européen et affirme vouloir une « souveraineté numérique européenne ».

Des preuves à faire

On ne connaît que très peu de choses sur les engagements de Jean-Noël Barrot vis-à-vis du numérique. Son parcours en sciences économiques est certes impressionnant, et sa carrière politique est bien amorcée, mais qu'en est-il de ses positions sur les start-up, les nouvelles technologies, la promotion de l'innovation ou la transition numérique ?

C'est auprès des start-up que le nouveau ministre devra s'affirmer. Le président de la République a affirmé vouloir atteindre les 100 licornes (une licorne est une start-up valorisée à plus d'un milliard de dollars) d'ici 2030. Il a aussi annoncé vouloir accélérer la numérisation des institutions ou encore l'apprentissage du code au collège. Tous ces projets représentent un défi dont le nouveau ministre devra savoir se montrer capable.

Source : Les Échos