Teletravail

Le nombre de télétravailleurs russes a explosé depuis le début de la guerre contre l'Ukraine.

Beaucoup d'entre eux ont rejoint des pays limitrophes de la Russie, d'où ils travaillent à plein temps… pour la Russie.

10 % des employés du numérique ont quitté la Russie

C'est une autre conséquence inattendue de la guerre que mène le Kremlin contre l'Ukraine. Depuis le début des hostilités, de très nombreux employés du secteur du numérique ont migré hors du territoire pour s'installer dans le voisinage. La Turquie, l'Arménie, la Géorgie ou des territoires Asie Centrale ont ainsi servi de refuges à ces employés, qui ont même poussé vers les Émirats arabes unis.

Et ils sont nombreux dans ce cas. « Jusqu’à 10 % des employés des compagnies des technologies de l’information ont quitté le pays et ne sont pas revenus. Au total, quelque 100 000 spécialistes des technologies de l’information se trouvent à l’étranger », a ainsi expliqué le ministre du Développement numérique Maksout Chadaïev.

Un chiffre impressionnant, pourtant, 80 % d'entre eux continuent de travailler pour une entreprise russe, en travaillant à temps plein à distance.

La Russie ne devrait pas mettre la pression sur ces télétravailleurs

Il faut dire que les emplois dans le secteur du numérique sont parfaitement adaptés à la pratique du télétravail. Une aubaine pour ces salariés qui ont fui en nombre une première fois durant les premières semaines du conflit, et une seconde fois au moment de la mobilisation partielle en septembre, quand 300 000 réservistes ont été ajoutés à l'armée régulière.

Mais malgré ce qui pourrait être considéré comme une désertion par les autorités moscovites, leur situation ne devrait pas connaître de changement notable. Avec les sanctions occidentales touchant notamment le secteur de l'électronique et la crainte de subir une fuite des cerveaux, le gouvernement russe se veut tolérant sur ce dossier.

Ainsi, selon Maksout Chadaïev, afin de ne pas « les pousser à chercher du travail dans les entreprises étrangères », il est demandé aux entreprises de ne pas imposer de restrictions sévères sur ces télétravailleurs full remote.

Source : Ouest France