Eutelsat vient d'annoncer la fin de la transmission par ses satellites de plusieurs chaînes russes et d'une chaîne iranienne.
La société, qui est l'un des plus grands opérateurs de satellites au monde, se conforme ainsi à plusieurs injonctions françaises et européennes. Tout en acceptant l'impact sur ses finances.
La guerre en Ukraine et la révolte en Iran au cœur de cette décision
Les sanctions se poursuivent contre la Russie, en guerre contre l'Ukraine, et notamment contre ses médias. Alors que des chaînes importantes comme RT ou Sputnik ne peuvent plus émettre sur le Vieux Continent, les autorités européennes agissent aussi pour empêcher la Russie d'utiliser les services de ses pays sur son territoire.
Eutelsat vient ainsi dans ce cadre d'annoncer la suspension de trois chaînes : Rossiya One, Pervyi Kanal et NTV. Une décision qui fait suite à une mise en demeure publiée la semaine dernière par l'Autorité publique française de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), pour qui ces chaînes ont de nombreuses fois été coupables d'appel à la haine et à la violence, et de désinformation.
La société française s'est par ailleurs conformée à un Règlement du Conseil de l'UE en date du 12 décembre dernier qui mettait en place des sanctions destinées à l'Iran, en raison de la répression contre ses manifestants et de sa coopération avec la Russie. Eutelsat a ainsi « mis fin à l'ensemble des activités de diffusion liées à l'entité Islamic Republic of Iran Broadcasting (IRIB) ».
Des sanctions qui ont un (léger) impact financier
Dans le même communiqué, l'entreprise annonce aussi s'être préparée à cesser la diffusion d'une autre chaîne russe, RenTV, si le Conseil lui en donnait l'ordre avant le 1er février prochain. Elle « s’est en outre assurée de ne pas intervenir dans la diffusion de la chaîne RT News en Russie ».
Des fins d'activité qui auront un léger impact financier, de 10 à 15 millions d'euros sur le chiffre d'affaires, et de 15 à 20 millions d'euros sur l'excédent brut d'exploitation. Pas de quoi pour autant inquiéter le gestionnaire de transmission par satellite de chaînes de télévisions et de chaînes de radio.
« L'objectif de cash-flow libre discrétionnaire ajusté attendu en moyenne à 420 millions d'euros par an pour l'exercice 2022-2023 et l'exercice 2023-2024 est confirmé » a-t-il ainsi souhaité préciser.