La carte vitale pourrait, selon le ministre de l'Action et des Comptes publics, finalement disparaître pour être directement intégrée à la carte d'identité.
La carte vitale est sûrement le papier d'identité qui connaît le plus de changements dernièrement, avec notamment l'introduction de l'e-carte vitale. Mais le gouvernement pourrait bien aller plus loin sur la question et passer de la dématérialisation à la disparition.
Sus à la fraude !
Comment mettre fin à la fraude et éviter l'utilisation de la carte vitale d'une personne par un tiers ? Eh bien le ministre de l'Action et des Comptes publics Gabriel Attal a semble-t-il une solution : « Une fusion de la carte vitale et de la carte d'identité dans une seule et même carte sécurisée. » Cette idée serait à la fois « une mesure de simplification et une garantie supplémentaire sur l'identité de la personne et les droits associés », selon le ministre.
Ce dernier cite les exemples de la Belgique, du Portugal et de la Suède, où les deux documents ont déjà fusionné. Cette décision pourrait peut-être mettre notre pays sur la voie de l'Estonie, ce pays balte où la carte d'identité numérique cumule les fonctions de carte d'électeur, de titre de transport ou même de carte médicale.
Pas de carte biométrique
Cette nouvelle carte permettrait de lutter contre le tourisme médical, qui représente un coût de plusieurs millions d'euros par an. Surtout, elle coûterait moins cher que le projet de carte vitale numérique, en cours de déploiement actuellement. Ce projet semble donc destiné à la poubelle. « Ça coûterait très cher, 250 millions d'euros par an. Les médecins ne sont pas particulièrement favorables à la prise d'empreintes de leurs patients », informe Gabriel Attal.
Si le projet a la faveur des autorités, il reste tout de même un caillou dans la chaussure : les délais très longs actuels d'obtention de carte d'identité. La fusion ne devrait donc pas arriver tout de suite. « Évidemment, ce chantier ne peut s'envisager tant que les délais de production des cartes ne sont pas revenus à la normale ! Il faut un calendrier ambitieux et crédible », conclut le locataire de Bercy.
Source : Le Parisien
