Une nouvelle étude de Sista et du Boston Consulting Group montre que les femmes sont très peu présentes dans les start-up nationales du numérique.
Il y a un an, la French Tech s'engageait pour l'égalité entre les hommes et les femmes. Le constat est simple : il y a aujourd'hui encore trop peu de femmes qui intègrent les secteurs de la tech. Force est de constater que même si certains tentent d'améliorer la parité au sein de leurs effectifs, d'autres semblent, au contraire, très éloignés de ces préoccupations.
20 % des start-up, une minorité
Depuis plusieurs années, de nombreuses entreprises du numérique mettent en place un certain nombre d'actions afin d'améliorer la parité. Mais les choses avancent très, très doucement, comme le révèle ce baromètre établi par le collectif Sista et le Boston Consulting Group.
On ne peut pas dire le contraire : en matière de parité, la France est en retard. En effet, en 2022, seulement 20 % des start-up créées dans l'Hexagone comptaient parmi ses fondateurs au moins une femme. Un chiffre faible, et en plus en dessous de la moyenne européenne, cette dernière s'établissant à 22 %. Mais ce n'est pas le plus inquiétant.
Les projets portés par les femmes sont sous-financés
Les niveaux sont en effet encore plus bas au niveau des investissements. Les start-up uniquement composées de femmes ne représentent ainsi que 7 % des levées de fonds, et pire, à peine 2 % des investissements. Quand on compare ces entreprises à celles composées d'hommes exclusivement, on peut observer que les start-up dites « féminines » attirent en moyenne 4 fois moins de financement que leurs homologues masculins.
Enfin, elles accèdent rarement aux grandes opérations financières. L'an dernier, elles n'étaient que deux à avoir effectué une collecte de fonds de plus de 50 millions d'euros, alors qu'on en comptait 214 chez les hommes. Pourquoi de telles différences ? Pour Leila Hamidou, directrice associée chez Boston Consulting Group, la réponse est du côté de la composition des sociétés à la tête des investissements où les hommes y sont davantage représentés. Ces derniers ont tendance à financer en grande majorité des entreprises masculines. Faut-il donc d'abord demander de la parité dans la finance ?
Source : France Info