Le candidat d'extrême gauche a dévoilé les grandes lignes de son programme numérique. Dans une entrevue accordée au site Desertculturel, Philippe Poutou souhaite mettre fin à l'Hadopi afin de la remplacer par une : « licence égale, qui permettrait ainsi de répondre aux trois questions posées par les échanges culturels sur internet : la rémunération, l'accès à la culture pour toutes et tous, et la question du financement ».
Le candidat à l'élection présidentielle qui représentera le NPA ne souhaite pas toucher à la copie privée mais compte ajouter une nouvelle taxe qui touchera les professionnels du secteur. Il propose ainsi de mettre en place un impôt sur le chiffre d'affaire « des grosses majors de l'entertainment » mais également sur les fabricants de matériel informatique, opérateurs de télécoms et FAI. Une position proche de celle du parti socialiste qui a également expliqué qu'il souhaitait l'instauration d'une taxe relativement similaire. Cette dernière serait destinée à financer la création culturelle française.
Philipe Poutou témoigne également de son engagement en faveur d'une rénovation du droit d'auteur. Il explique : « nous sommes contre la patrimonialisation de ces mêmes droits : un salarié ne fait pas hériter ses descendants des bénéfices de sa production, et ce sont les futurs salariés de son secteur qui bénéficient de son apport. Même chose ici donc, où les droits post-mortem générés par un artiste serviraient à alimenter un fond d'aide aux artistes fragiles et/ou émergents ».
Enfin le candidat promet de soutenir le développement de la culture en encourageant l'éclosion de médiathèques numériques publiques et gratuites qui seraient chargées d'ouvrir au plus grand nombre l'accès aux œuvres. Reste à savoir dans quelle mesure ces positions pourront avoir un avenir politique, la LCR (prédécesseur du NPA) a toujours refusé de donner de manière officielle ses voix à un candidat pour le second tour.