La ville de Munich pourrait abandonner Linux et revenir sur Windows

Guillaume Belfiore
Par Guillaume Belfiore, Rédacteur en chef adjoint.
Publié le 19 août 2014 à 15h37
Considérée comme l'une des villes les plus adeptes des logiciels libres, Munich pourrait toutefois faire marche arrière et basculer à nouveau sur les produits de Microsoft.

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En 2003, la ville de Munich avait voté la mise en place d'un programme de 10 ans visant à migrer quelque 14 000 ordinateurs équipés de Windows NT vers une version personnalisée d'Ubuntu - LiMux - ainsi que sur la suite bureautique OpenOffice.org.

Cette migration a donc été finalisée l'année dernière et déjà, les autorités locales s'interrogent sur la pertinence de cette stratégie. Selon le Sueddeutsche, une étude indépendante a ainsi été commissionnée afin d'analyser les coûts réels de cette architecture. Selon le conseiller municipal Josef Schmid, cette nouvelle étude est nécessaire puisque de nombreux employés se sont plaints au cours de cette transition, notamment pour les échanges de données et l'exécution de logiciels spécifiques développés en interne.

D'après l'étude initiale réalisée en 2003, l'adoption de Linux aurait engendré des frais s'élevant à 37,5 millions d'euros contre 35 millions d'euros pour couvrir les frais des licences de Windows et d'Office. Il faut dire que la ville a mis en place un programme de formation. C'est donc véritablement l'indépendance face à un éditeur qui fut au cœur de cette stratégie.

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Après avoir mené une seconde étude en 2012, la ville de Munich affirmait que cette migration lui avait permis d'économiser 11,6 millions d'euros, un chiffre bien entendu contesté par Microsoft qui, pour sa part, estime les coûts du projet LiMux à 77 millions d'euros, face à une solution basée sur Windows XP + Office facturée à l'époque à 17 millions d'euros.

Pour M. Schmid, il est donc temps d'ouvrir une nouvelle étude réalisée cette fois de manière indépendante. Reste à savoir si les autres gouvernements, et notamment la France, questionneront à nouveau l'adoption des logiciels libres.


Guillaume Belfiore
Rédacteur en chef adjoint
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