En matière de vie privée ou de gestion des données, les pays européens disposent de différentes politiques auxquelles sont assujetties les sociétés. Pour Facebook, ce terrain hétérogène ne facilite pas les activités des sociétés étrangères. Et cela pourrait poser plusieurs problèmes.
« Les coûts pour Facebook seront plus importants et les gens en Europe observeront que les nouvelles fonctionnalités mettent plus de temps à être déployées, ou n'arriveront pas du tout », affirme Richard Allan, directeur des affaires européennes chez Facebook sur le magazine Financial Time.
Précédemment, le Wall Street Journal rapportait que Facebook faisait l'objet de plusieurs enquêtes relatives à la vie privée des internautes en Europe, notamment de la part de la France, la Belgique, l'Espagne, l'Allemagne et les Pays-Bas. Si Facebook a trouvé un accord avec les autorités irlandaises, la société est toujours accusée de violer les lois européennes par les fervents défenseurs de la vie privée.
M. Allan explique que si le problème était porté sur l'industrie automobile, la donne serait bien différente : « si une voiture fabriquée en France ou en Allemagne devait répondre à des besoins techniques différents en Espagne ou en Pologne, les constructeurs de voitures en Europe auraient de sérieux problèmes ».
Reste qu'au-delà des différences techniques, c'est bel et bien la vie privée des internautes qui est au cœur des discussions. L'on imagine que les menaces à moitié masquées sur un ralentissement du déploiement des fonctionnalités de Facebook visant à se dédouaner face aux internautes laisseront les autorités européennes indifférentes.