Dimanche soir, Barack Obama a pris la parole de son bureau au sujet des menaces terroristes. Considérant que celles-là « avaient évolué », il a lancé un appel clair à destination des firmes concernées : « Je vais presser les leaders du high-tech, à travers un renforcement de la loi, de rendre plus difficile l'utilisation des technologies par les terroristes ».
L'intervention fait suite à l'assassinat de 14 personnes en Californie par un couple radicalisé. Dans la crainte que de tels événements se reproduisent, la voix présidentielle se veut donc rassurante.
La commission des affaires étrangères demandera mercredi au président américain plus de détails concernant sa stratégie, notamment sur l'utilisation des réseaux sociaux par les terroristes.
Freedom ou patriot ?
Représentant de la 40e circonscription de Californie à la Chambre des représentants et donc directement concerné par les événements, Ed Royce déclare que « Pour empêcher d'autres attaques et si c'est vraiment ce que nous voulons, il faut que le Président Obama élargisse le spectre du champ d'action actuel. » Ces déclarations font allusion au débat de longue haleine qui agite les partis politiques autour de la question de la surveillance d'Internet par l'Etat.Alors que jusque-là ce type de demande d'une coopération accrue entre les réseaux sociaux et l'Etat ne semblait émaner que du camp Républicain, toutes les voix politiques semblent désormais s'accorder sur ce point.
Hillary Clinton, en tête du peloton chez les démocrates, dit publiquement que les firmes technologiques doivent endiguer une célébration de la violence sur les réseaux sociaux : « Nous aurons besoin de l'aide de Facebook, YouTube et Twitter », « il faut mettre un terme à ces appels ».
Rappelons que la France avait aussi fait entendre sa voix sur ce sujet. Lors du sommet contre la violence extrémiste, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve alors en visite à Washington avait appelé à une « meilleure coordination dans la lutte contre le recrutement terroriste en ligne ». Il avait aussi rappelé que la France venait de se doter d'une loi autorisant le blocage administratif des sites Internet diffusant des textes, photos ou vidéos provoquant à des actes terroristes, sans l'intervention d'un juge.
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