Emmanuel Macron a annoncé ce lundi 12 novembre que des employés de Facebook vont rejoindre un groupe de travail afin de lutter contre la haine sur Internet.
C'est une première mondiale. Facebook va autoriser des agents du gouvernement français à accéder et consulter les outils mis en place par le réseau social afin de repérer et modérer les contenus haineux, racistes, sexistes et homophobes.
Facebook ouvre ses portes au gouvernement
C'est le Président de la République Emmanuel Macron qui en a fait l'annonce ce lundi 12 novembre lors d'un discours à l'occasion du Forum sur la gouvernance de l'Internet. « C'est une première. Et une démarche expérimentale très innovante, qui illustre la méthode coopérative que je prône », a indiqué M. Macron.Le groupe de travail mis en place par le gouvernement comprendra une dizaines de personnes, dont la moitié composée d'employés de Facebook. Les autres seront des ingénieurs, des juristes et d'autres spécialistes du numérique.
Objectif : s'épargner une régulation contraignante en France
Pour l'Elysée, selon Le Monde, l'expérience sera une manière d'« attester ou non si l'entreprise est de bonne foi et fait les efforts nécessaires » et d'instaurer un dialogue constant entre le groupe de Mark Zuckerberg et le régulateur.Le chef de l'Etat prône la collaboration entre les grands groupes de tech et les Etats et les incite à prendre les devants afin d'éviter le vote de lois trop contraignantes pour ces derniers.
De son côté, Facebook souhaite prouver à l'Etat français que la modération des contenus de plus de 2 milliards d'abonnés est une tâche délicate, qui peut parfois amener à des erreurs ou des manquements. Le réseau social espère donc éviter une réglementation plus lourde en la matière en ouvrant les portes aux équipes du gouvernement.