De nombreuses voix s'élèvent au Royaume-Uni pour demander aux plateformes web de suspendre les publicités politiques en vue du prochain scrutin législatif qui aura lieu dans un peu plus de cinq semaines.
Le sujet des publicités politiques est actuellement en plein cœur des débats depuis que Facebook a annoncé ne pas vérifier ces publications, même si elles contiennent des contre-vérités.
Le Royaume-Uni veut éviter les fake news durant ce scrutin sensible
Le Royaume-Uni va entrer dans une période d'élections législatives anticipées, suite au grand imbroglio que traverse le pays au sujet de Brexit. Dans un peu plus de cinq semaines, les électeurs seront invités aux urnes à confirmer la politique actuelle menée par le Premier ministre Boris Johnson ou à remettre les clés du pouvoir au camp travailliste. Cette courte période électorale pourrait être la cible de publicités trompeuses qui pourraient influer sur le cours du vote.Pour empêcher cette situation, des militants, universités et des organisations à but non lucratif comme Mozilla ou l'Open Data Institue ont envoyé une lettre à Mark Zuckerberg et Sundar Pichai, les directeurs généraux de Facebook et de Google, ainsi qu'à Nick Clegg et Kent Walker, leurs responsables politiques respectifs. Ils demandent aux deux entreprises de stopper les publicités politiques jusqu'au 12 décembre, date du scrutin.
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Des revendications qui pourraient ne pas être entendues par Facebook
Les signataires expliquent dans leur courrier que la législation britannique n'est pas prête pour encadrer la diffusion de ces encarts publicitaires, et que le temps manque pour que le gouvernement et les parlementaires se penchent sur la question.« Ce point noir législatif est particulièrement préoccupant à la lumière des récentes politiques de Facebook visant à permettre aux politiciens de publier ouvertement de la désinformation par le biais de publicités. Le manque de transparence quant aux données utilisées pour cibler les publicités et à la façon dont ces publicités sont ciblées est tout aussi préoccupant », poursuivent les auteurs.
Ils ont d'ailleurs bon espoir d'être entendus, en prenant comme exemple Israël et le Canada, deux pays où Google a stoppé la diffusion de publicités politiques durant la période électorale. Facebook n'a de son côté jamais concédé à mettre en pause cette activité qui lui rapporte beaucoup d'argent.
Source : The Guardian