Dans un communiqué, l'Arcep précise avoir : « mené l'instruction selon les règles prévues par l'appel à candidatures lancé le 15 juin 2011. Des licences seront attribuées à Bouygues Telecom, Orange France et SFR ». Ces derniers pourront donc utiliser ces réseaux pour Internet mobile à très haut débit.
Par contre, l'opérateur Free Mobile n'a pas été reçu. L'Arcep ajoute : « Free Fréquences, candidate recevable et qualifiée, n'a pas été retenue à l'issue de la phase de sélection pour l'attribution d'une autorisation, compte tenu des offres des autres candidats. [...] Free bénéficiera d'un droit à l'itinérance dans la bande 800 MHz en zone de déploiement prioritaire dès lors que son réseau à 2,6 GHz aura atteint une couverture de 25 % de la population ». En effet, dans cette dernière bande (2,6 GHz), l'opérateur Free Mobile a déjà obtenu une licence pour une quantité de fréquences de 20 MHz duplex.
Le directeur général d'Iliad (propriétaire de Free), Maxime Lombardini a donc tenu à relativiser la situation. Il explique au Monde.fr : « On avait dit qu'on serait raisonnable, et on avait également indiqué qu'on trouvait l'offre très défavorable pour un nouvel entrant comme nous. C'est l'argent qui a éliminé la concurrence. On n'a pas de regrets. Si on avait pensé que c'était vital pour nous, on aurait été plus agressifs, et aujourd'hui on considère qu'on a tout ce qu'il nous faut . »
Le régulateur rappelle que les opérateurs auront des obligations à remplir en matière d'aménagement du territoire, de concurrence et de valorisation des ressources. Ils devront par exemple atteindre 99,6 % de couverture de la population, avec l'obligation de couvrir au moins à 95 % chaque département. Ils seront également obligés de s'engager notamment en matière d'accueil des MVNO.
L'Arcep devrait attribuer officiellement les licences d'attribution aux trois opérateurs dès janvier prochain. Quant aux premières offres elles pourraient arriver d'ici un an.