En début de semaine, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) éditait un rapport portant sur les effets des radiofréquences sur la santé. Le document expliquait, dans ses grandes lignes, qu' « aucun effet neurotoxique d'une exposition aux radiofréquences » n'avait été mis en évidence suite aux tests organisés.
Le rapport évoquait certes le fait que certaines ondes peuvent causer des « effets biologiques » mais ne tissait pas de lien entre ces fréquences et d'éventuels dommages sur la santé. Suite à la publication de ce rapport, certains groupements comme Robin des Toits ont fait part de leurs critiques à l'égard du document.
De son côté, le gouvernement a temporisé sur le sujet en expliquant auprès de France Info qu'il allait « tirer toutes les conséquences pour voir la nature des messages [...] à faire passer ». Marisol Touraine, ministre de la santé, ajoute que son crédo resterait « l'information, l'accompagnement et sans doute une plus grande visibilité des messages relatifs aux risques qui peuvent exister liés à une utilisation ». Elle évoque à ce titre le fait d'imposer une interdiction d'utiliser les téléphones portables pour les enfants de moins de 6 ans.
Pour rappel, cet ensemble de positions est très similaire aux préconisations de Fleur Pellerin. La ministre déléguée chargée de l'Economie numérique souhaitait ainsi que les pouvoirs publics prennent davantage de mesures visant à réduire l'exposition des utilisateurs en mettant notamment l'accent sur la transparence.
En ce sens, son homologue chargée de la santé recommande de « ne pas user de façon excessive en particulier du téléphone portable » en utilisant notamment un kit main-libre.