Ainsi, Huawei préconise que : « toutes les parties prenantes - gouvernements et l'industrie - doivent reconnaître que la cybersécurité est un problème commun mondial qui exige des approches fondées sur la notion de compréhension du risque, l'adoption de bonnes pratiques et d'une coopération internationale pour relever ce défi ».
Le groupe chinois devra néanmoins répondre aux critiques et réticences formulées à l'encontre de certains de ses équipements. Outre les remarques formulées par des hackers lors de la dernière DefCon au sujet des routeurs Huawei de type AR18 et AR29, certaines autorités voient désormais d'un mauvais œil l'installation de matériels de la marque dans les installations de cœur de réseau.
En France, le sénateur Jean-Marie Bockel a, par exemple, proposé d'interdire sur le territoire national le déploiement et l'utilisation de routeurs ou d'autres équipements de cœur de réseaux qui présentent un risque pour la sécurité nationale, « en particulier les routeurs et certains équipements d'origine chinoise ». Une mesure destinée, selon le sénateur, à mieux sécuriser ces installations critiques et à préserver une certaine souveraineté nationale sur ce type d'installations.
Pour sa défense, Huawei précise dans son livre blanc rédigé par John Suffolk, un ancien directeur technique chargé des installations du gouvernement britannique, n'avoir : « jamais endommagé une nation ou eu l'intention de voler tout renseignement national, les secrets d'entreprise ou d'attenter à la vie personnelle et nous ne pourrons jamais soutenir ou tolérer ces activités. Nous ne soutenons d'ailleurs aucune entité de n'importe quel pays qui pourrait entreprendre une activité qui serait considérée comme illégale dans n'importe quel pays ».