En juillet dernier, le sénateur du Haut-Rhin Jean-Marie Bockel (Union centriste) dévoilait son rapport d'information sur la cyberdéfense. Dans ce document, l'élu préconisait « d'interdire sur le territoire national et à l'échelle européenne le déploiement et l'utilisation de routeurs ou d'autres équipements de cœur de réseaux qui présentent un risque pour la sécurité nationale, en particulier les routeurs et certains équipements d'origine chinoise ». Les équipementiers Huawei et ZTE étaient alors clairement dans le collimateur du sénateur.
Selon Les Echos, des préconisations similaires pourraient prochainement se trouver dans un projet de loi voire un décret émanant du gouvernement. Il ne s'agirait toutefois plus uniquement du cœur de réseau, mais de composants moins critiques des réseaux de télécommunications. De même, d'autres fournisseurs asiatiques, comme Samsung, seraient désormais visés.
Si elle est effectivement décidée, la mesure risque de faire tiquer certains opérateurs comme Bouygues Télécom notamment qui, pour ses stations de base radioélectrique en zones non-denses s'est en partie équipé de matériel Huawei. SFR pourrait également être visé par la mesure, commente le quotidien économique.
Le projet de loi pourrait également se pencher sur l'utilisation par certains opérateurs de centres situés à l'étranger capables d'intervenir à distance sur les réseaux en France. Le texte aurait alors une incidence sur l'activité d'équipementiers comme Alcatel-Lucent.