La semaine dernière, lors d'une réunion qui s'est déroulée à San Diego, l'ITU a validé une feuille de route définitive concernant le déploiement des réseaux 5G, aujourd'hui connu sous le nom IMT-2020 (International Mobile Telecommunication). C'est en 2020 que le standard sera distribué après une période d'évaluations techniques.
Pour mémoire, la 2G a été mise en place dans les années 1990 et les recherches ont débuté en 1987. La 3G est apparue dans les années 2000 avec comme pré-requis la visiophonie. Les travaux sur la 4G ont débuté en 2003-2004 avec une volonté d'avoir les premiers réseaux en 2010 sur une génération entière de 20 ans et donc jusqu'à l'horizon 2030. L'objectif principal était de faire de l'Internet mobile.
Le débit théorique validé des réseaux 5G est de 1 Tbit/s au km2 et 100 Mbit/s de débit assuré pour l'utilisateur. A titre de comparaison, la 4G offre 1Gbit/s par cellule, un débit qui est donc partagé entre les habitants couverts par cette cellule. Interrogé par nos soins lors du Mobile World Congress en mars dernier, Mérouane Debbah, directeur de la division R&D chez Huawei France, expliquait qu'au final l'utilisateur ne dispose en moyenne que d'un débit de 30 Mbit/s contre 2Mbit/s pour la 3G++ et 384Kbit/s pour la 3G. La 5G collera alors aux nouveaux usages, qu'il s'agisse de la multiplication objets connectés ou la lecture de contenus 4K.
M. Debbah ajoutait que parmi les critères requis sur la 5G « il faut un temps de latence d'un point à un autre qui ne dépasse pas 1 ms. Actuellement, nous sommes sur 30 à 40 ms. » Il ajoute : « nous souhaitons que la consommation énergétique des batteries diminue quasiment par un facteur de 1000, ce qui est énorme. Mais on y arrivera sur certains types d'objets. Enfin, ils ne veulent plus avoir de zones blanches. Il faut donc avoir une couverture uniforme. »
La toute première démonstration techniques des réseaux 5G sera effectuée en 2018 pour les jeux Olympiques d'hivers de Pyeongchang. L'année suivante, les opérateurs plancheront sur le déploiement de leur infrastructure pour une commercialisation en 2020.
Les travaux sur la 6G débuteront en 2021. Dans ce cadre, la société Huawei planche notamment sur le transfert d'énergie sans fil.
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