Un demi-millier d'acteurs du e-commerce, de la logistique et du e-marketing sont attendus à partir de ce matin, Porte de Versailles dans la capitale, pour la onzième édition du salon E-commerce Paris. Si les 330 prises de parole permettront d'aborder de nombreuses thématiques chères au secteur, plusieurs temps forts tenteront quant à eux de centrer les débats sur un enjeu de plus en plus prégnant : l'internationalisation.
Internationaliser sa e-boutique
La Fédération du e-commerce le constate à chaque trimestre, la croissance du commerce en ligne français tend à ralentir - même si elle reste très dynamique, si on la compare à la vente physique. Pour les e-marchands, des opportunités existent à l'international. Alors que la croissance était de 11% en France au dernier trimestre, elle est deux fois plus vigoureuse au niveau mondial selon eMarketer. Elle dépasse les 30% en Inde et approche les 65% en Chine, comparé à 2013. Pour autant, réussir sur ces marchés n'est pas simple.Au-delà de la simple traduction de son site e-commerce dans la langue du pays visé, il s'agit aussi d'adapter son discours marketing aux préférences locales, proposer les bons modes de paiement, qui varient selon les pays, sans parler du casse-tête que peut représenter la logistique et des contraintes réglementaires. Nous reviendrons d'ailleurs sur plusieurs de ces aspects dans le cadre d'un article à paraître durant l'événement.
Si le salon E-commerce Paris met à l'honneur l'international, c'est aussi parce qu'il tente lui-même de se donner une dimension qui dépasse nos frontières - ce qui a pu lui faire défaut jusqu'à présent. Afin d'attirer des visiteurs étrangers, deux salles proposeront une traduction en direct des échanges en anglais et français.
Numériser le point de vente
La numérisation du point de vente est une tendance de fond, c'est-à-dire qu'elle ne se fait pas en un jour ni en une année, et que l'on en reparle successivement lors de chaque édition d'E-commerce Paris. De par sa nature, l'événement ne se consacrait pas au commerce physique. Mais le directeur du salon, Jérôme Letu-Montois, ne fait que constater « une convergence entre le e-commerce et le commerce, liée l'essor des smartphones ». Une transformation que nous avons abordée dans un dossier sur le sujet l'été dernier.Pour souligner cette évolution, un partenariat a été noué avec Cegid qui présentera au public son Innovation Store, une reproduction d'un magasin dont le parcours client a été entièrement numérisé. Cet espace pourra être visité durant 45 minutes par une quinzaine de personnes. Ou bien découvert dans la vidéo ci-dessous.
Vendre sur mobile et livrer vite
Pour Jérôme-Letu Montois, l'un des autres grands mouvements en cours dans le commerce en ligne reste le mobile commerce, encore finalement peu développé en France. Selon une étude RetailMeNot ce printemps, les Français devraient dépenser 4,2 milliards d'euros sur mobile en 2014, soit 14% du budget e-commerce, soit le double de l'année précédente. Toutefois, la France reste en retard dans ce domaine puisque seuls 12% des Français visitent une boutique en ligne sur mobile, contre 28% des Britanniques et 27% des Allemands.L'autre tendance importante identifiée par l'organisateur est la consommation collaborative, tirée vers le haut pas des sites comme le français BlaBlaCar, qui revendique 10 millions d'utilisateurs, ce qui en fait le numéro un du covoiturage en Europe. D'après l'organisateur, la crise a sans doute favorisé l'attrait pour ce modèle.
La dernière grande tendance est l'un des obstacles historiques de la vente à distance : la livraison, et notamment les délais qui l'entourent. L'un des enjeux des e-marchands est de réduire à peau de chagrin le temps que les consommateurs passent à attendre leurs colis. Si les géants du secteur comme Amazon, eBay en passant par Alibaba regorgent d'idées pour accélérer ce processus, des initiatives françaises éclosent aussi, comme celles de Citodi ou de TokTokTok, que nous présenterons dans le cadre d'un article à venir.
Nos articles du salon E-commerce One to One Monaco 2014 :
- Les e-commerçants attribuent à tort leurs ventes au dernier clic
- Comment Carrefour utilise l'avis client sur son site e-commerce
- Les astuces de Content Square pour optimiser son site à la volée
- Les avantages d'équiper son site de vente d'une place de marché