Le smartphone étant devenu un objet quasi incontournable dans la vie de tous les jours, il est le sujet de nombreuses études. Parmi ces dernières, certains analystes s'intéressent à sa propreté. Il faut dire que nous ne cessons de manipuler cet écran tactile toujours plus imposant ; or, sur nos doigts transitent des quantités énormes de bactéries récupérées un peu partout. BlackBerry estime qu'il y a une carte à jouer dans ce domaine.
En 2009, des analystes britanniques avaient passé au crible les smartphones de 200 docteurs et infirmières. Il apparaissait alors que 95% des terminaux ont été contaminés par au moins un type de bactérie. Pire encore, un mobile sur huit examinés a montré des traces de staphylocoque doré, un germe résistant à la plupart des antibiotiques. En 2010, une étude menée par les chercheurs en microbiologie de l'université de Manchester le démontrait : « Parmi ces ennemis intimes qui s'invitent au creux de vos oreilles ou au bord de vos lèvres, on retrouve un vivier de bébêtes microscopiques, allant d'Escherichia coli aux salmonelles, en passant par les streptocoques ou staphylocoques dorés ». Un téléphone mobile pourrait ainsi contenir 500 fois plus de microbes qu'une cuvette de WC.
A l'heure actuelle, certains établissements médicaux exigent que les médecins et infirmières nettoient leur téléphone avec de l'alcool avant d'entrer et de sortir de la chambre d'un patient. Il faut dire qu'un carré de 2,5 cm de côté sur l'écran du smartphone accueillerait 25 127 germes...
En présentant un projet pilote de gestion d'alertes médicales, le PDG de BlackBerry lui-même affirmait récemment : « Avec un smartphone sans bactérie, les professionnels de la santé auraient une chose en moins à nettoyer ». Si l'homme déclare ne pas encore avoir commencé ce type de travaux, la société aurait signé avec Cisco Systems et ThoughtWire pour se lancer dans un tel projet. Pour BlackBerry, il s'agirait de renforcer sa position dans le domaine de la sécurité tout en convoitant un nouveau secteur d'activité professionnel.
Rappelons qu'en 2011, Microsoft déposait un brevet pour la conception d'un écran de smartphone autonettoyant. Concrètement, les germes sont sensibles aux basses longueurs d'ondes envoyées par les ultraviolets. La firme de Redmond expliquait vouloir ajouter une seconde LED envoyant des UV, derrière la dalle, aux côtés de la LED permettant le rétro-éclairage. L'activation de cette LED serait également couplée au capteur de proximité de telle sorte que si une personne s'apprête à utiliser l'écran, le processus de stérilisation sera stoppé puis réactivé lorsque le capteur ne détectera plus aucune présence.
A lire également :