Au Colorado, un hôpital pour enfant a fait l'expérience de remplacer l'anesthésie par des casques de réalité virtuelle de la marque Lenovo. Le projet est présenté dans un court-métrage disponible sur Youtube.
Celui-ci doit permettre d'éviter l'anesthésie lorsque la douleur causée par l'opération n'est pas trop importante.
Une douleur qui n'existe pas
Le directeur médical du Children's Hospital Colorado, Joe Albietz, explique : « Le cerveau humain à une « bande passante » limitée pour prêter attention à ce qui l'entoure. Plus il est investi dans une expérience de réalité virtuelle, moins il peut prêter attention aux signaux de douleurs qui lui parviennent. S'il ne prête pas attention à ces signaux, c'est comme s'ils n'existaient pas ».D'après Lenovo, ce principe permettra à des enfants de ne pas ressentir des douleurs légères ou modérées, comme une endoscopie par exemple. Il sera utile dans le cas d'une ponction lombaire, où une aiguille doit être insérée entre les os de la colonne vertébrale.
Plus largement, l'utilisation d'un casque de réalité virtuelle éviterait des anesthésies impliquant parfois une récupération plus longue du corps et une médication supplémentaire. Le court-métrage présente un projet spécifiquement orienté vers les enfants : il débute en évoquant la douleur, mais aussi l'intimidation, voire la panique que peuvent causer une anesthésie intraveineuse chez un public jeune.
Interférences cérébrales
Si le programme, baptisé Starlight Xperience est présenté aujourd'hui, il a été lancé il y a un an par un partenariat impliquant Lenovo, la Starlight Children's Foundation et la compagnie de gestion d'applications SOTI. Il a utilisé le Mirage Solo de Lenovo et la plate-forme VR de Google, Daydream.Quelques jours auparavant, le 8 novembre, l'Imperial College de Londres a également pointé dans une étude les effets de la réalité virtuelle sur le contrôle de la douleur. Dans le rapport, le docteur Sam Hugues écrit : « Nos travaux suggèrent que la réalité virtuelle interfèrent avec les processus cérébraux, le tronc cérébral et la moelle épinière, déjà connus pour être des éléments-clés de nos systèmes de lutte contre la douleur et essentiels à la régulation de la sensibilité à la douleur ».
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D'autres marques et instituts s'intéressent à l'application de ces appareils au secteur médical. La société américaine VRHealth teste ainsi des casques Oculus sur des patients devant subir une chimiothérapie. Peut-être la promesse, pour les personnes atteintes d'un cancer, d'une maladie un peu moins terrible ?
Source : ZDNet