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Au fil des générations, la première acquisition d’un smartphone devient de plus en plus précoce : chez les moins de 25 ans, 41 % des filles l'ont acquis avant 12 ans, contre 30 % des garçons.

L’ARCEP (l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse) a livré l’édition 2021 de son Baromètre du numérique. Cette enquête par sondage sert à « mesurer l'adoption des équipements et des usages numériques dans la population française ». Comme l’on pouvait s’y attendre, la crise sanitaire et les différents confinements ont contribué à accroître les usages numériques et les besoins en équipements au cours des derniers mois, que ce soit pour le télétravail, l’école, les loisirs ou les achats.

En préambule, sachez que le sondage a été mené auprès de 4 029 personnes de 12 ans et plus entre le 4 décembre 2020 et le 9 janvier 2021. Ce panel rassemble 3 235 individus de 18 ans et plus ainsi que 322 jeunes de 12 à 17 ans interrogés en ligne. Afin de pallier le biais de sélection, s’ajoutent à ce contingent 472 personnes âgées de 18 et plus qui ne possèdent pas de connexion internet fixe à leur domicile ; celles-ci ont répondu au sondage par téléphone.

Les Français possèdent un téléphone mobile de plus en plus jeunes

En ce qui concerne le taux d’équipement téléphonique, il continue d’augmenter. Désormais, 84 % des 12 ans et plus sont équipés d’un smartphone ; cela représente une hausse de 7 points en un an.

Ce Baromètre du numérique pointe aussi un phénomène de société : l’abaissement de l’âge d’obtention du premier téléphone mobile au fil des générations. Dans 68 % des cas, cette acquisition s'effectue désormais entre 11 et 14 ans.

En outre, parmi les personnes nées entre 2004 et 2008, 44 % déclarent avoir eu leur premier téléphone mobile avant 12 ans, contre seulement 28 % des désormais jeunes adultes nés entre 1996 et 1999.

© ARCEP
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En ce qui concerne l’acte d'achat d’un smartphone, l’écrasante majorité des gens en achètent un neuf (83 %), et ne le conservent guère plus de trois ans. En effet, 84 % détiennent leur smartphone depuis trois ans ou moins !

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Papy téléphone fixe fait de la résistance

Bizarrement, le téléphone fixe fait mieux que résister : son usage a crû de 4 points par rapport à 2019 ; on le trouve ainsi chez 84 % des foyers. Concrètement, la part des sondés déclarant utiliser cet équipement est passée de 59 % à 71 % (+ 12 points). De plus, il ne prend pas la poussière, puisque presque une personne interrogée sur quatre utilise son téléphone fixe quotidiennement. Quant aux téléphones mobiles classiques, dépourvus de fonctionnalités « smart », ils ne constituent plus que 10 % de l’équipement en téléphonie mobile en 2020.

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Tablettes, enceintes connectées et ordinateurs

Toutefois, smartphones et téléphones fixes n’ont pas été les dispositifs les plus plébiscités ces derniers mois. En effet, la palme de l’adoption revient aux tablettes avec une hausse de 17 points par rapport à l’année dernière : 58 % des individus en utilisent une contre 41 % en 2020 ; 26 % des Français manipulent une tablette quotidiennement.

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Les enceintes connectées ont elles aussi converti bon nombre d’adeptes, avec un accroissement de 13 points sur un an. Parmi les sondés, 24 % recourent régulièrement à un tel dispositif, 10 % chaque jour.

Enfin, sur la troisième place de ce podium de l’engouement trônent les ordinateurs, dont se servent 88 % des personnes interrogées. Cette progression de 12 points permet aux PC de ravir la première place des équipements les plus utilisés aux smartphones ; cependant, ces derniers peuvent encore se targuer d’être plus sollicités au quotidien : 73 % contre 66 % pour les ordinateurs. Cette dernière valeur représente tout de même un gain de 19 points par rapport à 2020 pour les PC, dont l’usage a certainement bondi grâce, ou à cause, du télétravail et des cours à distance.

Pour terminer cette partie, les Français s'estiment nettement plus compétents avec un PC, un smartphone et, dans une moindre mesure, une tablette, qu'en 2017.

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Internet de plus en plus utilisé, y compris chez les seniors

D'autre part, comme chaque année depuis plus de deux décennies, la proportion de personnes se connectant à Internet ne cesse de croître. Elle atteint 92 %, soit une hausse de 4 points entre 2020 et 2019.

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Il y a toujours des disparités en fonction des classes d’âge et du niveau de diplôme, mais les écarts s’amenuisent. Les 70 ans et plus restent à la marge, contrairement à la tranche 60-69 ans, qui comptent désormais 93 % d’internautes, soit une impressionnante progression de 12 points sur les douze derniers mois ; il faut dire que ce fut pour beaucoup de grands-parents le seul moyen de garder contact avec leur(s) petit(s)-enfant(s).

Malgré les confinements, le temps passé devant les écrans reste assez stable

En dépit de toutes les tendances décrites ci-dessus, le temps passé devant les écrans en 2020 n’est qu’en très légère hausse par rapport à 2018 : il s’élève à 44 heures hebdomadaires au lieu de 41 heures.

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Le Français type passe 19 heures par semaine devant sa télévision ; 19 heures sur Internet ; 6 heures à regarder des vidéos en ligne. Comme toujours, cette répartition très généraliste occulte des comportements fortement liés à l’âge : caricaturalement, les plus de 40 ans regardent surtout la télévision et très peu de vidéos en ligne, à l’inverse des plus jeunes générations, qui passent plus de temps à surfer sur le net.

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Ce n’est qu’un petit aperçu non exhaustif des nombreuses données présentes dans le rapport de l’ARCEP ; n’hésitez pas à le consulter si vous souhaitez en apprendre davantage sur ces thématiques.