Pour donner à l'utilisateur d'un écran la sensation du relief, il faut parvenir à adresser à chacun de ses yeux une image correspondant à un point de vue différent. Sur les grandes dalles telles que les téléviseurs, on fait appel à des lunettes, mais sur de petites diagonales, il est possible de gérer cette dissociation directement au niveau de la dalle.
Sur les écrans relief sans lunettes actuels, les fabricants utilisent aujourd'hui le procédé dit de la barrière parallaxe, qui consiste à interposer entre la source lumineuse qui alimente l'écran et ce dernier une « barrière » qui va faire obstacle à une partie des rayons pour ne garder que ceux qui permettront à l'utilisateur de n'apercevoir qu'une colonne de pixel sur deux au niveau de chaque oeil. Relativement efficace, cette technique a pour inconvénient d'occasionner une perte non négligeable de luminosité.
Sans trop entrer dans les détails, Hitachi indique quant à lui construire son auto-stéréoscopie à l'aide d'un réseau de lentilles, qui opèrent la même séparation des rayons lumineux mais sans que celle-ci se traduire par une baisse de la luminosité. Celle-ci se révèlerait même plus intense en mode « 3D », puisque le fabricant japonais parle de 470 cd/m² en relief contre 400 cd/m² en 2D. Ce premier prototype, de type IPS, permet d'atteindre 1280 x 720 pixels, sur une diagonale de 4,5 pouces (11 cm) : de quoi venir équiper smartphones et autres consoles de jeux portables, pour peu que les promesses théoriques évoquées ici se vérifient dans la pratique.
A gauche, la barrière parallaxe. A droite, le modèle élaboré par Hitachi.