Les deux belligérants proposeront effectivement deux implémentations différentes du format.
Celle du groupe de fabricants, présentée en première mondiale au salon Cartes et Identifications au mois de novembre dernier, reprendrait les dimensions et la disposition des formats précédents mais se présenterait sous la forme d'une puce nue. Avec des mensurations de 12,3 x 8,8 x 0,7 mm, sa surface serait inférieure d'un tiers à celle d'une micro-SIM (et près de 3,5 fois inférieure à celle d'une SIM standard), et son épaisseur réduite de 15 %. Autant de place économisée pour d'autres composants du terminal, tout en maintenant la compatibilité avec les terminaux existants au moyen d'un simple adaptateur.
Celle d'Apple quant à elle requerrait un « tiroir de protection » rompant toute rétrocompatibilité, selon la source du Financial Times à l'origine de l'information, sans plus de précision. À ce stade il est donc impossible de savoir si ce sont des motivations stratégiques ou de véritables avantages techniques qui poussent les opérateurs européens à soutenir la firme de Cupertino.
Quoi qu'il en soit la crainte des opposants d'Apple n'est pas technique mais juridique : bien qu'il aurait l'obligation d'accorder des licences, ce dernier serait seul détenteur des brevets.
Le choix ne dépendra que des votes des acteurs du marché. Apple, au travers de six de ses filiales bénéficiant de 45 votes chacune, est tout récemment devenu majoritaire. Nokia, second avec 92 votes, conteste cependant la loyauté des adhésions multiples d'un même groupe. Verdict la semaine prochaine !