Jugé bien plus sûr que le classique code à 4 à 6 chiffres, TouchID s'avérerait finalement une aubaine pour les forces de l'ordre.
TouchID plus fiable, vraiment ?
Le 28 novembre 2016, sur le campus de l'Université de l'Ohio à Columbus (Etats-Unis), Abdul Razak Ali Artan fauchait volontairement plusieurs piétons au volant d'une voiture, avant d'en sortir et de poignarder des passants. 7 heures après l'avoir abattu, la police tentait de déverrouiller son iPhone avec l'index de son cadavre afin d'en apprendre davantage sur lui.D'après Forbes qui raconte l'anecdote, c'est la première affaire sur le sol américain dans laquelle les enquêteurs ont eu l'idée d'exploiter l'empreinte digitale d'un mort pour franchir les protections d'Apple. Pas de chance toutefois pour le FBI à Columbus : Abdul Razak Ali Artan possédait un iPhone 5, une génération n'embarquant pas encore le TouchID apparu avec l'iPhone 5S. C'est donc, semble-t-il, avec la technique mise au point après l'affaire San Bernardino que les policiers sont parvenus à accéder aux données de son terminal.
Pas de vie privée pour les morts
Le déblocage du fameux iPhone de San Bernardino avait donné lieu à un bras de fer entre le FBI et Apple, qui refusait mordicus de collaborer, au nom de la protection de ses clients. Le FBI aurait payé plus d'un million d'euros une équipe de hackers pour pénétrer dans le smartphone.Grâce à TouchID, plus de polémique : après Columbus, il serait devenu relativement courant d'appliquer le doigt d'un mort sur le scanner d'un iPhone pour en percer les secrets. Dans plusieurs affaires d'overdose, les informations récupérées dans l'appareil de la victime ont permis de rapidement retrouver le dealer. Bien que moralement discutable, la technique est parfaitement légale : un mort perd automatiquement le droit à la préservation de sa vie privée.
La police américaine travaille maintenant sur les possibilités de FaceID, que certains chercheurs sont déjà parvenus à contourner avec de simples photos.