Ce 6 janvier, SpaceX devrait réaliser son premier décollage de l’année, avec une nouvelle « grappe » de satellites Starlink. En un peu plus de deux ans, cela représentera bientôt 2 000 satellites envoyés.
Mais les choses coincent en Inde, et une nouvelle génération de satellites est attendue prochainement. Lancement prévu demain !
Des satellites comme s’il en pleuvait
Sur les 4 400 satellites de la constellation Starlink attendus autour de 550 kilomètres d’altitude, l’entreprise marque régulièrement des progrès. Et si le rythme des décollages n’est plus celui de début 2021, les lancements de Starlink représentent une part appréciable du manifeste de vol de SpaceX, comme en témoigne ce premier tir de 2022 !
La firme californienne n’a pas précisé combien d’unités seraient présentes sous la coiffe (entre 48 et 53 sur les derniers tirs), mais elle devrait pratiquement atteindre les 2 000 satellites envoyés en tout, puisque 1 944 d’entre eux l'ont déjà été à la fin 2021. Toutefois, une part des premières unités et celles en panne ont été désorbitées, ou sont en cours de désorbitation, et il n’y aurait en réalité que 1 468 satellites Starlink actifs pour transmettre Internet aux utilisateurs. C’est tout de même un chiffre record.
Les chiffres s’améliorent
2022 devrait être une année de consolidation pour la constellation Starlink. À la mi-décembre, Jonathan Hofeller, le vice-président des opérations de Starlink, expliquait que le service comptait à présent « bien plus de 100 000 » utilisateurs, particuliers et entreprises, répartis dans 20 pays différents. Un chiffre impressionnant, mais qui reste loin de la rentabilité pour la mégaconstellation.
Les chiffres n’ont pas été officiellement évoqués, mais ils devraient allègrement dépasser les 500 000 utilisateurs réguliers. À l’heure actuelle, le service perd beaucoup d’argent, même si SpaceX se permet régulièrement de très impressionnants financements. Tant que les perspectives sont bonnes…
Il reste beaucoup de défis, au sol comme en vol
Starlink a aussi souffert d’une mauvaise passe en Inde récemment. En effet, SpaceX n’a pas réussi à obtenir le sésame pour être opérateur sur place, et les précommandes vont devoir être remboursées. Le responsable de l'entreprise sur place, Sanjay Bhargava, a d’ailleurs démissionné fin décembre.
Dommage, car ce dernier avait dit publiquement attendre jusqu’à 200 000 clients indiens dans les années à venir. Malgré ce revers, il est possible que ce ne soit que partie remise… À moins qu’il s’agisse aussi d’une influence politique, le concurrent de Starlink, OneWeb étant majoritairement détenu par Bharti Global, opérateur indien. Reste que OneWeb n’est pas vraiment opérateur et se positionne plus sur le réseau.
Ce n’est bien entendu pas le seul défi pour Starlink en 2022. Aux alertes toujours plus pressantes sur le besoin de régulation par rapport à un trafic spatial toujours plus congestionné (la Chine s’est notamment plainte d’avoir à manœuvrer sa station spatiale habitée fin décembre), SpaceX devrait déployer une génération de satellites optimisée d’ici la fin d’année. Les rumeurs vont bon train, mais ils sont attendus avec des antennes plus puissantes, des capacités de traitement améliorées, des liens intersatellites et des outils de manœuvre plus performants.
Source : SpaceFlightNow