SpaceX a annoncé la mise en place de Starshield, un réseau satellitaire sur le modèle de Starlink destiné à fournir des services critiques à des États.
Contrairement à ce que son nom pourrait laisser supposer, le projet Starshield n'a pas pour objectif de protéger la Terre d'éventuelles menaces venues de l'espace. Il s'agit en réalité d'un outil de communication et de chiffrement sophistiqué, dont on imagine mal d'autres entités que le gouvernement des États-Unis être clientes.
Qu'est-ce que Starshield ?
Sur le site de SpaceX, un nouvel onglet a fait son apparition aujourd'hui : Starshield. Ce projet y est présenté comme un réseau de satellites sécurisés à destination des gouvernements et de leurs administrations. S'appuyant sur la technologie et le déjà imposant réseau satellitaire de Starlink, ce nouveau programme annonce qu'il offrira trois services principaux : l'observation terrestre ; les communications sécurisées depuis n'importe quel point du globe ; et le transport de charges dans l'espace.
La présentation de ce nouveau réseau satellitaire le précise clairement : si Starlink a un but commercial, accessible à tout un chacun, Starshield est de son côté destiné à fournir des services aux administrations, voire aux forces armées de pays. SpaceX travaille déjà régulièrement avec l'armée américaine, envoyant notamment des satellites en orbite pour le compte du Pentagone. On imagine donc sans mal que les États-Unis pourraient être le premier client de Starshield.
Le Pentagone… et qui d'autre ?
Une fois n'est pas coutume, Elon Musk et SpaceX se sont bien gardés de communiquer sur l'avancement du projet avant que celui-ci n'ait atteint un avancement suffisant. La nature extrêmement sensible des services proposés l'explique aisément, mais il reste cependant à déterminer qui d'autre que les administrations américaines pourraient y faire appel. Car si Starshield se dit destiné aux entités gouvernementales, il n'est pas uniquement réservé à celles de son pays d'adoption.
Pour un État souverain, confier la réalisation de services aussi critiques nécessite un niveau de sécurité et de confiance extrêmement élevé. La nature fantasque du patron de SpaceX pourrait donc en refroidir plus d'un. Rappelons-nous de l'usage fait de Starlink en Ukraine, épisode au cours duquel Elon Musk a laissé penser que l'usage de ce service dans la région serait conditionné à son bon vouloir. Un tel exemple ne risque pas de rassurer de potentiels clients.