Virgin Hyperloop vient de franchir une étape cruciale dans le développement de son système de transport futuriste. En effet, la nacelle Pegasus vient de réaliser son premier trajet avec des passagers humains, sur la piste DevLoop de l'entreprise, près de Las Vegas, dans le désert du Nevada.
Fondée en 2014, la société Virgin Hyperloop tente de créer le système de transport futuriste imaginé par Elon Musk : des nacelles voyageant dans des tubes, à des vitesses pouvant atteindre les 1 300 km/h !
Virgin Hyperloop : premier test avec deux passagers
Virgin Hyperloop a effectué un test inédit de son système de transport ultra-rapide. La société affirme avoir déjà réalisé plus de 400 tests, mais c'était la première fois qu'une nacelle partait avec des passagers humains.
En effet, dimanche après-midi, la nacelle XP-2, surnommée Pegasus, a réalisé son premier trajet avec deux personnes à bord : Josh Giegel, le directeur de la technologie et co-fondateur de l'entreprise, et Sara Luchian, responsable de l'expérience des passagers.
L'opération s'est déroulée sur la piste d'essai DevLoop de l'entreprise, située dans le désert à l'extérieur de Las Vegas, dans le Nevada. La nacelle a accéléré rapidement pour atteindre la vitesse de 160 km/h, avant de ralentir jusqu'à l'arrêt.
Pour les deux passagers, l'accélération est semblable à celle d'un avion qui décolle. À noter que la piste d'essai DevLoop mesure 500 mètres de long et 3,3 mètres de diamètre. Ainsi, la nacelle n'a pas atteint la vitesse maximale théorique de l'Hyperloop, qui est de 1 300 km/h.
Toutefois, la société Virgin Hyperloop prévoit que sa navette pourra atteindre une vitesse de pointe de 1 000 km/h lorsque des voies commerciales entreront en service. Pour l'instant, le record de la compagnie est de 457 km/h.
L'enjeu de maintenir la sécurité à très grande vitesse
La navette Pegasus, qui pèse 2,5 tonnes pour environ 5 mètres de long, est une version réduite de ce que la société Virgin Hyperloop envisage : une navette capable de transporter jusqu'à 23 passagers.
D'après Constantine Samaras, professeur associé d'ingénierie civile et environnementale à l'université Carnegie Mellon, il reste de nombreuses questions de sécurité à résoudre avant d'envisager des voies commerciales.
Selon le professeur, il faut intégrer toutes les catastrophes possibles dans le système, comme les tremblements de terre, une anomalie dans le tube, etc., car maintenir la sécurité des passagers à de telles vitesses est un véritable challenge.
D'ailleurs, les deux testeurs à bord avaient chacun des points particuliers à surveiller. Ainsi, Sara Luchian, qui était impatiente de vivre l'accélération de l'Hyperloop, voulait notamment surveiller la température à l'intérieur de la nacelle et le bon fonctionnement du système de ventilation.
Quant à Josh Giegel, il voulait voir les procédures de sécurité du système en action, et vérifier le maintien de la communication avec les opérateurs pendant le test. Un petit voyage pour l'aboutissement de nombreuses années de travail.
Source : The Verge