© Liam McBurney
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Un groupe de chercheurs de l'université de Sussex a inventé un dispositif baptisé Dreamachine pour étudier certains aspects du cerveau humain.

Plus précisément, il s'agit d'un large espace dans lequel 30 personnes peuvent s'allonger, fermer les yeux et faire durant une session de 30 minutes l'expérience d'hallucinations provoquées par différents stimuli, dans un but thérapeutique.

Une danse pour les sens

Depuis l'été dernier, plusieurs dizaines de milliers de personnes au Royaume-Uni ont pu faire l'expérience d'hallucinations induites par la Dreamachine. Ce dispositif élaboré par des neuroscientifiques de l'université de Sussex entend étudier l'effet de ce genre d'expériences sur le cerveau humain.

Pour parvenir à ce résultat, ce grand espace plonge ses utilisateurs dans un état second à l'aide de lumières stroboscopiques et de musique électronique pendant une trentaine de minutes. À l'issue de cette session, les participants ont décrit une expérience tantôt puissante, magique, vivide ou kaléidoscopique.

© CD Projekt RED
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« Voir la réaction des participations lorsqu'ils sortent de la Dreamachine et les entendre décrire leur expérience était tellement rare et magique », a indiqué Anil Seth, l'un des… cerveaux derrière le projet. Il convient par ailleurs de tempérer le terme « hallucinations », car la plupart provoquées par la machine sont paisibles, avec une équipe présente pour surveiller les participants.

Des hallucinations dans un but thérapeutique ?

Outre le fait de provoquer des hallucinations par le truchement de la technologie, la Dreamachine servirait différents buts de recherche. L'un d'entre eux est de mieux comprendre l'effet des lumières stroboscopiques sur le cerveau, un sujet jusqu'alors très peu étudié.

Avec l'aide du plus grand nombre de participants possible, les chercheurs entendent combiner l'expérience Dreamachine avec un nouveau projet baptisé « Perception Census ». Celui-ci a pour objectif de mesurer à quel point les hallucinations provoquées sont différentes selon les personnes. À terme, le fruit des recherches conduites autour de ce dispositif pourrait aider à développer de nouvelles formes de thérapie mentale.

Même si le projet remonte déjà à l'été dernier, il n'en est cependant qu'à ses balbutiements, l'équipe ayant besoin de davantage de données pour arriver à des résultats concrets. À en croire l'expérience des participants, ceux-ci semblent être ressortis de meilleure humeur qu'avant d'une session d'hallucinations dans la Dreamachine. Celles-ci sont forcément dépourvues des effets secondaires provoqués par diverses substances.