Google n'est pas la seule société à concevoir les voitures du futur. Les chercheurs du MIT viennent de présenter leurs travaux en la matière.
Pour leurs recherches, les cerveaux de l'Institut de technologie de l'université du Massachusetts se sont principalement concentrés sur la sécurité de la conduite. Plus précisément, les chercheurs Sterling Anderson et Karl Iagnemma, du département de robotique mobile au MIT, ont conçu un mécanisme semi-automatique doté de caméras et de télémètres capables de déterminer les obstacles susceptibles de perturber l'avancée du véhicule. Puis, ils ont concocté un algorithme pour identifier les zones sans danger, c'est-à-dire, sans potentielles collisions. Plutôt que de prédéterminer des itinéraires jugés sûrs, les chercheurs ont entouré le véhicule de triangles virtuels dont les sommets représentent de potentiels obstacles ou les limites d'une voie. En cas d'assoupissement du conducteur, le mécanisme repérant un danger s'enclenchera automatiquement et prendra brièvement le contrôle de la voiture.
Le dispositif, décrit comme un « co-pilote intelligent », est testé dans l'état du Michigan depuis le mois de septembre. Au total, 1200 évaluations ont été réalisées. Le MIT précise que les quelques collisions ont été le plus souvent causées par le manque de réactivité de la caméra n'ayant pas identifié un danger à temps. Alors que Google propose des voitures à pilotage automatique, « la vraie innovation est de permettre à la voiture de partager avec vous le contrôle de celle-ci », explique ainsi M. Anderson. Et d'ajouter : « si vous désirez conduire, (le mécanisme) s'assurera simplement que vous ne percuterez rien ». Cette approche permettrait d'effectuer des économies notamment en ce qui concerne la quantité de capteurs, comme ceux utilisés sur les voitures de Google. Par ailleurs, le nombre d'algorithmes requis serait bien moins élevé. Finalement, son implémentation au sein des chaines de production actuelles s'en trouverait simplifié.
Ces travaux ciblent pour l'heure les conducteurs lambdas. Par la suite, le mécanisme sera adapté aux apprentis afin qu'ils ne se reposent pas trop sur l'« intelligence » de la voiture mais également aux conducteurs aguerris frileux d'embarquer ce type de dispositifs. Le MIT se montre d'ailleurs particulièrement ambitieux puisqu'ils envisagent même de reposer sur la caméra d'un smartphone posé contre le pare-brise et de tirer parti des différents capteurs embarqués au sein de ce dernier pour repérer les éventuels dangers.