Le FBI investit 1 milliard de dollars dans un système d'identification biométrique

Audrey Oeillet
Publié le 11 septembre 2012 à 11h43
Le FBI compte en finir avec le traditionnel relevé d'empreintes digitales en optant pour un système très évolué de reconnaissance faciale, prenant en compte de nombreux paramètres biométriques. Un projet à un milliard de dollars qui entraîne déjà des levées de boucliers.

Le FBI a déjà testé une version préliminaire de ce système de reconnaissance faciale, permettant aux agents de lancer une recherche à partir d'une photo dans des vidéos de surveillance, notamment. Ce procédé, jusque-là réservé au cinéma de science-fiction, est amené à devenir une réalité concrète aux Etats-Unis dans quelques années.

Selon le porte-parole du FBI Jerome Pender, l'état du Michigan a expérimenté avec succès le système en février dernier, sous la forme d'une expérience pilote. Différents Etats américains ont été impliqués dans la démarche pour renforcer la fiabilité du système, dont la première base de données devrait être en place en 2014. Outre la reconnaissance faciale, la base devrait, à terme, comporter des empreintes vocales, les empreintes d'iris ou encore les détails comme les tatouages ou les cicatrices.

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Image d'illustration

Le principal défi de l'algorithme mis en place dans ce système est d'obtenir un pourcentage de réussite concluant : en 2010, le FBI expliquant que des premiers essais avaient permis de repérer de manière fiable une personne parmi 1,6 million de profils, à hauteur de 92%. Depuis, ce pourcentage s'est amélioré : le système peut reconnaître quelqu'un de face ou de profil, et même créer un modèle 3D du visage pour le faire pivoter jusqu'à 70° pour optimiser l'identification.

Big Brother is watching you

L'annonce de l'arrivée d'un tel procédé d'identification suscite, comme on peut l'imaginer, la grogne des défenseurs de la vie privée aux Etats-Unis. Le FBI a néanmoins tenté de calmer les organismes en expliquant que seuls les criminels seraient fichés dans les bases de données, ainsi que d'éventuelles « personnes d'intérêts » qui, pour des raisons spécifiques, pourraient être des gens à surveiller. C'est justement ce point qui inquiète les défenseurs de la vie privée tels que l'EFF, puisqu'il sous-entend bel et bien qu'il serait possible d'être fichés sans avoir commis de crime. En somme, ce système à un milliard de dollars n'a pas fini de faire débat.
Audrey Oeillet
Par Audrey Oeillet

Journaliste mais geekette avant tout, je m'intéresse aussi bien à la dernière tablette innovante qu'aux réseaux sociaux, aux offres mobiles, aux périphériques gamers ou encore aux livres électroniques, sans oublier les gadgets et autres actualités insolites liées à l'univers du hi-tech. Et comme il n'y a pas que les z'Internets dans la vie, j'aime aussi les jeux vidéo, les comics, la littérature SF, les séries télé et les chats. Et les poneys, évidemment.

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