On savait déjà que l'impression 3D pouvait aider à créer des répliques d'os fidèles aux originaux, ou encore des prothèses elles aussi parfaitement adaptées aux personnes auxquelles elles sont destinées. Mais grâce à des chercheurs écossais, les propriétés de cette technologie pourraient être encore davantage utilisées en médecine.
Concrètement, les scientifiques ont mis au point une imprimante 3D capable d'injecter des cellules souches dans de minuscules sphères de culture avec une gestion très précise des quantités et de la pression, ce qui permet de ne pas les dégrader. L'extrême précision obtenue permet à la machine de superposer des couches de cellules les unes sur les autres, et d'obtenir des cellules souches embryonnaires très fiables au taux de survie important - 95% après 24h, 89% après 48h - et surtout adaptées à un usage spécifique.
« Cette technique nous permettra de créer des modèles de tissus humains plus précis, essentiels pour le développement de remèdes in vitro ou d'essais de toxicité. Comme la plupart des nouveaux médicaments ciblant les maladies humaines, il est judicieux de les tester sur des tissus humains » explique Will Shu, professeur à la tête de l'étude. Pour l'heure, cette technique est donc destinée à être exploitée en laboratoire, pour tester des médicaments, mais les chercheurs n'excluent pas qu'elle soit un jour utilisée pour concevoir des organes en vue de greffes. En attendant, l'impression 3D pourrait permettre de limiter les tests sur des cobayes vivants tout en se rapprochant le plus possible d'une application sur l'humain.