Lors d'efforts intenses, les sportifs peuvent être confrontés au « mur », une situation dans laquelle ils n'ont soudainement plus d'énergie et ne peuvent plus avancer. Pour les chercheurs, ce seuil critique peut être, si ce n'est évité, prévenu avec la surveillance du taux d'acide lactique dans le corps. En effet, lorsque ce taux est trop élevé, le sportif est frappé de fatigue : l'idée est donc de surveiller la présence d'acide lactique dans l'organisme pour s'arrêter à temps.
Et pour ce faire, une équipe de scientifiques de l'université de Californie a mis au point un tatouage temporaire, doté d'un biocapteur électrochimique flexible. Ce dernier, une fois appliqué sur la peau, peut mesurer le taux de lactate dans la sueur de l'athlète. Testé sur une dizaine de sujets, le tatouage est parvenu, à chaque fois, à mesurer avec précision cette donnée.
Joseph Wang, le chercheur à l'origine de ce système, estime qu'un tel procédé pourrait aussi bien servir aux sportifs qu'aux militaires et autres personnes habituées aux activités physiques intenses. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que le scientifique s'intéresse aux tatouages : fin 2012, il en avait déjà présenté un permettant de détecter les troubles du métabolisme.