Des prévisions qui sont rendues possibles grâces aux données personnelles extraites de millions de dossiers médicaux, communiquées par les hôpitaux à Google.
Google Brain : le nouveau service de Google dédié à la santé
Google mettrait au point un outil capable de déterminer si et quand nous tomberons malades. Le géant américain applique son expertise en matière d'apprentissage automatique, initialement développé pour des produits à destination des utilisateurs, comme Translate et Image Search, au domaine de la santé. Pour cela, Google a travaillé avec plusieurs grands hôpitaux américains (Stanford Medicine, UC San Francisco, The University of Chicago Medicine), qui ont extrait des données personnelles de millions de dossiers médicaux et les ont partagées avec l'équipe de recherche de Google, Google Brain."Nous pouvons améliorer les prévisions des problèmes de santé qui risquent de vous arriver" a déclaré Katherine Chou, chef de produit à Google Brain, dans une interview à CNBC. "Nous avons validé les données et les résultats sont prometteurs" poursuit-elle. Mais ces résultats ne seront pas dévoilés avant qu'un processus formel de vérification soit engagé.
Une initiative pour améliorer la santé
Alors que les hôpitaux subissent une pression de plus en plus grande pour maintenir les patients en bonne santé et réduire l'affluence dans les services d'urgence, de plus en plus d'entreprises de la Silicon Valley se saisissent des données de santé des hôpitaux pour les aider à prendre des mesures proactives, pour que les patients restent en bonne santé. Par exemple, des ordinateurs seront bientôt capables de calculer la probabilité que certains patients développent une maladie potentiellement mortelle, comme la septicémie, ou soient de nouveau hospitalisés après avoir quitté l'hôpital.L'outil de Google peut s'avérer particulièrement utile pour certaines spécialités, comme la radiologie ou la biologie, où les médecins croulent sous les informations et n'ont pas assez de temps pour les traiter. Car si la plupart des hôpitaux disposent de nombreuses informations (données médicales, rapports d'admission, antécédents médicaux, diagnostics, résultats des tests de laboratoires etc.), ils n'ont ni le temps, ni les moyens de les exploiter pour faire des prédictions sur le devenir des patients. C'est la raison pour laquelle le projet de Google trouve grâce aux yeux de nombreux médecins, comme Atuel Butte, qui dirige l'Institute for Computational Health Sciences de l'UC San Francisco, selon lequel "il ne s'agit pas d'un projet de recherche, mais d'une collaboration scientifique pour améliorer la qualité des soins pour les patients".