Se greffer sa carte de transports ? Pas vraiment un bon plan !

Anton KUNIN
Publié le 25 mars 2018 à 09h20
Emprunter des trains avec la puce de sa carte de transport greffée sur son bras ne veut pas dire qu'on est en règle ! Un Australien l'a récemment appris à ses dépens, même le tribunal a refusé de lui donner raison.

Meow-Ludo Disco Gamma Meow-Meow (son vrai nom), un Australien âgé de 33 ans et passionné par la greffe de puces sur son corps, ne pourra plus valider son titre de transport en utilisant la puce RFID qu'il s'est fait implanter : le tribunal lui a confirmé que la contrôleur qui l'a verbalisé était dans son droit.

Une puce greffée vaut bien une amende

Ouvrir les portiques du métro rien qu'en approchant votre bras, cela vous paraît cool ? Meow-Ludo Disco Gamma Meow-Meow, un habitant du New South Wales, le croyait lui aussi. Un beau jour, ce passionné de greffes est allé voir un spécialiste et s'est fait greffer... son titre de transport ! La puce, d'une taille de 6 à 10 mm, a été découpée, placée dans un étui de plastique biocompatible et greffée sur le bras de Monsieur Meow-Meow.

Avec cette puce, il a pris les transports en commun sans souci pendant des mois, validant sa puce tout comme il l'aurait validée sur sa carte de transport... jusqu'à ce qu'un jour, il se fasse contrôler. Ayant approché son smartphone de la puce de Monsieur Meow-Meow, le contrôleur a constaté avec étonnement que son appareil affichait que le titre de transport était valide... ce qui ne l'a pas empêché de le verbaliser !

Un train à Sydney


Selon Monsieur Meow-Meow, à l'avenir on n'aura plus besoin d'avoir des cartes sur nous

Affligé que Transport for NSW, l'autorité organisatrice des transports du New South Wales, ne trouve pas sa greffe à son goût, Monsieur Meow-Meow a contesté son amende de 220 dollars australiens (140 euros). Cependant, la décision a été catégorique : le règlement de Transport for NSW oblige les passagers à présenter leur titre de transport lors des contrôles et interdit expressément de les abîmer ou de les modifier. En effet, en découpant la puce, Monsieur Meow-Meow a fait l'impasse sur le numéro de la carte et son nom inscrit sur celle-ci... sans quoi une carte de transport n'est pas valide ! Selon le juge, même si la législation pourrait un jour s'adapter pour autoriser la greffe de cartes à puces, l'intéressé est obligé de se conformer à la législation en vigueur actuellement.

Interviewé par ABC, Monsieur Meow-Meow a regretté que les gens aient peur des nouvelles technologies. « Mais il s'agit de l'étape suivante : après le passage des tickets papier aux cartes à puce, à l'avenir les gens n'auront pas besoin d'avoir quoi que ce soit sur eux », estime-t-il. Et pour joindre l'acte à la parole, il s'est d'ores et déjà fait greffer deux autres puces, dont une sur laquelle il stocke ses papiers.

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