Le paysage radio français va (enfin) amorcer son virage numérique. La majorité des stations majeures de l'Hexagone se sont en effet portées candidates à l'attribution d'une fréquence numérique.
Le 21 novembre 2018, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) lançait un appel à candidatures auprès des radios françaises, pour l'obtention d'une des 24 fréquences liées à la technologie DAB +, la radio numérique terrestre. Une manifestation couronnée de succès, puisque les principaux groupes de média ont répondu.
Candidatures de l'ensemble des grandes radios privées
En effet, parmi les candidatures reçues, on note la présence de radios telles que RTL, RTL 2, Fun Radio, RMC, Europe 1, RFM, Virgin Radio, ou encore Radio Classique. En d'autres termes, les plus grandes stations privées françaises ont manifesté leur intérêt pour l'obtention d'une fréquence de radio numérique terrestre.Cette technologie, désormais appelée DAB + (Digital Audio Broadcasting), doit leur permettre de couvrir une plus grande partie du territoire, en particulier sur toutes les grandes villes et les grands axes routiers et autoroutiers. De plus, elle offrira une meilleure continuité du signal, et donc un meilleur confort d'écoute pour les auditeurs.
La France à la traîne par rapport aux autres pays d'Europe
Avec de tels avantages, comment se fait-il que la technologie n'ait pas auparavant suscité un engouement supérieur ? En réalité, le problème était d'ordre financier. Jusqu'à présent, les radios privées n'étaient pas vraiment enclines à investir dans le DAB +, lui préférant alors la diffusion par Internet. Mais en visant désormais les grandes villes et les axes routiers majeurs, le CSA les a donc convaincues de la rentabilité de l'opération.Cette évolution devrait permettre à la France de combler son retard sur ses voisins, en ce qui concerne la radio numérique. En effet, en 2017, la technologie ne couvrait que 19 % de la population, contre 97 % au Royaume-Uni et 96 % en Allemagne. Sans parler d'autres pays européens, comme la Norvège, qui ont tout bonnement délaissé la bande FM, au profit du numérique.
Source : Les Echos