Virgin Hyperloop One a réuni un nouveau financement de 172 millions de dollars pour son futur projet de transports.
24 investisseurs privés ont participé à ce financement, avec pas moins de 90 millions de dollars provenant uniquement de DP World, un important opérateur portuaire de Dubaï.
DP World devient l'investisseur le plus important pour Virgin Hyperloop One
Selon un récent dépôt public du Commission fédérale du commerce, DP World et Virgin Hyperloop One ont demandé (et obtenu) une exemption de la période d'attente en vertu de la loi sur les améliorations antitrust Hart-Scott-Rodino de 1976, qui couvre les acquisitions ou les fusions.Le montant du financement a été publié mardi dans un nouveau document déposé auprès de la Securities and Exchange Commission. Ryan Kelly, responsable du marketing et des communications chez Virgin Hyperloop One, se félicite de l'impact significatif qu'a eu DP World sur la startup grâce à cet investissement.
Avec un précédent investissement de 25 millions de dollars, DP World possède aujourd'hui deux sièges au conseil d'administration au sein de la startup. En outre, un document déposé en mars auprès du US Patent and Trademark Office indique qu'une grande partie de la propriété intellectuelle d'Hyperloop One a été transférée à DP World.
Levées de fonds et évincements
Virgin Hyperloop One avait déjà collecté 295 millions de dollars suite à plusieurs levées de fonds, avec des investisseurs comme la SNCF. Le dernier investissement s'élevait à 50 millions de dollars et ce, après une période volatile en 2016 et 2017.Suite à une expulsion de la startup en 2016, Brogan BamBrogan, l'un des cofondateurs de Virgin, avait engagé une action explosive contre la société. Après avoir été réglée, c'est un deuxième co-fondateur, Shervin Pishevar, qui avait lui aussi été évincé suite à des allégations d'agressions sexuelles.
La société a été fondée sous le nom de Hyperloop Technologies en 2014 et Shervin Pishevar avait changé le nom pour Hyperloop One. Ce fut l'un des premiers acteurs sérieux à émerger aux côtés de SpaceX ; Elon Musk avait même précisé son engouement pour ce projet en 2013. Jim Messina, chef de cabinet de la Maison-Blanche sous Obama et Peter Diamandis, fondateur du X Prize, avaient eux aussi démontré un certain intérêt pour la startup.
Après un investissement colossal en 2017, Richard Branson était devenu le président du conseil d'administration de la société. Cette dernière avait dès lors (et de nouveau) changé de nom, pour finalement devenir Virgin Hyperloop One. Mais les problèmes de la startup ont continué en 2018 avec un nouveau départ du CA, celui de Jim Messina et de Peter Diamandis. Un autre directeur, le milliardaire russe Ziyavudin Magomedov, avait également été arrêté pour fraude et accusations de détournement de fonds (qui n'étaient pas en lien avec la startup). Plus récemment, Richard Branson a finalement quitté son poste de président suite à un accord passé avec l'Arabie saoudite.
Avec un centre de recherche en Espagne prévu à Bobadilla (village de 480 habitants) et la construction d'un éventuel Hyperloop dans le Missouri, l'objectif déclaré malgré toutes ces complications est toujours de fournir un système Hyperloop pleinement opérationnel d'ici 2021.