Londres va disposer d'un arsenal de caméras relié à un système de reconnaissance faciale afin d'aider la police à faire son travail et retrouver des individus recherchés.
La phase de test est terminée et concluante : les caméras de sécurité avec reconnaissance faciale vont être déployées à grande échelle à Londres, a communiqué la Metropolitan Police de la ville.
Identifier les personnes recherchées
Chaque caméra équipée de cette technologie analysera les visages qui passeront dans son champ de vision et croisera ses informations avec une base de données dans le but de détecter des individus recherchés pour des infractions graves et violentes.Lorsque le système détecte et signale un individu, des policiers sont envoyés sur place pour l'appréhender. Une vérification d'identité est réalisée et si la personne est bien sur une liste de surveillance, elle est arrêtée. Selon la police londonienne, il s'agit avant tout d'un outil permettant de faciliter le travail de la police pour mettre la main sur des individus déjà recherchés.
Les caméras seront avant tout situées dans les zones touristiques de la capitale anglaise. « En tant que force de police moderne, je crois que nous avons le devoir d'utiliser les nouvelles technologies pour assurer la sécurité des personnes à Londres », estime un officiel. « Chaque jour, nos policiers sont informés de suspects à surveiller et la reconnaissance faciale améliore l'efficacité de cette approche ».
L'Union européenne se méfie
Les critiques sont nombreuses quant à la mise en place de ce système de surveillance. Des avocats spécialisés dans le domaine de la vie privée dénonce une attaque contre les libertés civiles. L'efficacité même de la technologie est remise en cause : selon un document utilisé lors d'un procès, 81 % des correspondances trouvées par la reconnaissance faciale se sont révélées être fausses.Une version des faits bien différente chez la Metropolitan Police, qui assure que les caméras identifient 70 % des suspects recherchés et ne génère une fausse alerte qu'une fois sur mille.
Malgré une fiabilité décriée, le gouvernement souhaite expérimenter la reconnaissance faciale
La reconnaissance faciale soulève de nombreux débats dans le monde entier. Une étude a par exemple conclu qu'elle était coupable de biais racistes. L'Union européenne songe même à l'interdire pendant plusieurs années le temps d'établir une réglementation bien encadrée. Même Google a admis qu'il pouvait s'agir d'une bonne idée, alors que Microsoft s'y est opposée.
Source : The Verge