Les voitures modernes sont déjà truffées d'électronique et la tendance ne devrait pas aller en s'inversant. Sans même aller jusqu'aux dispositifs de conduite automatique envisagés par des acteurs comme Nissan, le poste de pilotage se prête lui aussi à l'intégration toujours plus poussée de capteurs divers et variés. ALPS, fabricant japonais de composants électroniques, proposait cette semaine au Ceatec une illustration des possibilités offertes par ces nouvelles technologies.
Dès son entrée dans la voiture, le conducteur est immédiatement détecté par des capteurs de présence intégrés au siège. D'autres sont situés au niveau du volant, afin par exemple que le moteur s'enclenche dès que les deux mains sont en position (à 10h10, comme à l'auto-école ?), ou que le futur pilote automatique soit désactivé au profit de la conduite manuelle.
Dans le volant toujours, ALPS intègre également deux caméras infra-rouge semblables à celles qu'on utilise dans les dispositifs d'eye-tracking, afin de surveiller les yeux du conducteur et de permettre d'anticiper certaines situations d'urgence. Accessoirement, ces caméras sauront déceler l'endormissement du conducteur, et déclencher une alerte pour le réveiller et l'inciter à se ranger.
Si le tableau de bord, entièrement numérique, comporte un large écran tactile, on pourra commander les différentes fonctions du système embarqué par le biais d'une étrange sphère, elle aussi tactile, commodément située derrière le levier de vitesse. Il suffira par exemple de l'effleurer, vers les côtés ou d'avant en arrière, pour faire défiler des menus ou se déplacer sur une carte.
Le levier de vitesse se veut quant à lui de type haptique : l'utilisateur profite des sensations que l'on connait aujourd'hui avec un pommeau traditionnel, alors que la boîte de vitesse est en réalité contrôlée par un système électronique intermédiaire, qui se chargera de veiller à ce que vous ne manquiez pas un étage et créera, pour chaque rapport, la réponse équivalente à celle d'une vraie voiture à commandes manuelles.
L'habitacle du futur ? Pas vraiment. Pour ALPS, cette démonstration a surtout valeur de proof of concept. Autrement dit, signaler aux visiteurs du salon Ceatec que les composants nécessaires à l'élaboration de ce genre de dispositifs sont déjà bel et bien disponibles. Reste à voir qui se décidera à les intégrer, et à quelle échéance.