La société japonaise Goldwin a annoncé fin septembre le lancement prochain de son premier tee-shirt « connecté », capable de mesurer la fréquence cardiaque de celui qui le porte sans accessoire particulier. Le vêtement incorpore en effet des bandes de nanofibres conductrices qui savent recueillir le pouls puis transmettre cette information à un boîtier émetteur. Relié en Bluetooth, celui-ci se chargera d'envoyer les données au smartphone de l'utilisateur, qui pourra alors consulter ses courbes de fréquence et visualiser l'intensité de ses efforts.
On s'économise donc le port, parfois fastidieux, d'une ceinture dédiée au cardio-fréquencemètre, ainsi que le boîtier associé, parfois disgracieux sous le tee-shirt. Contrepartie : le vêtement est ajusté, très près du corps, de façon à ce que les bandes conductrices soient bien en contact avec le corps. A l'avant du tee-shirt, on trouve un système d'attache à trois boutons pressoir, qui sert à fixer le transmetteur sans fil associé. Lui fonctionne comme la plupart des accessoires pour sportifs aujourd'hui disponibles dans la distribution, avec une association simplifiée vers les smartphones compatibles et une reconnaissance automatique au sein des applications runnning les plus courantes.
Au Japon, ce tee-shirt sera dans un premier temps commercialisé en association avec l'opérateur Docomo, qui a saisi cette occasion pour faire un peu de publicité à sa propre plateforme de services en ligne dédiés à la mesure de soi (ainsi qu'à son partenaire, Runtastic). Au Ceatec, nous avons finalement pu apprendre le tarif de lancement de ce tee-shirt baptisé « C3fit IN-pulse ». Il faudra compter l'équivalent de 100 dollars, auxquels s'ajouteront 100 dollars supplémentaires pour le transmetteur. Celui-ci pèse environ 25 grammes, affiche des dimensions de 70 × 36,7 × 9,5 mm et résiste aux éclaboussures et à la poussière. Il ne faudra donc pas se baigner avec, mais l'on pourra envisager un footing sous la pluie.
A ce prix, on préfèrera donc peut-être s'équiper d'un cardio-fréquencemètre traditionnel, quitte à passer à côté de l'avancée technique que constitue cette intégration de la bande conductrice directement au sein d'un vêtement. Il y a toutefois fort à parier qu'une fois l'effet de nouveauté passé, le prix devienne plus raisonnable. Dernier détail et non des moindres, ce tee-shirt qui par ailleurs ressemble à n'importe quel vêtement technique en nylon est lavable en machine, au moins une centaine de fois. Le fabricant conseille tout de même un programme doux, à basse température, histoire de préserver les propriétés de son revêtement baptisé « hitoe ».