La chanteuse Grimes est d'accord pour prêter sa voix à l'intelligence artificielle, du moment qu'elle perçoit la moitié des revenus générés par les créateurs.
Toujours plus loin dans le monde de l'intelligence artificielle. Quelques jours après la polémique Drake et The Weeknd, née d'un faux titre créé par un tiktokeur utilisant les voix des deux artistes et qui a depuis été retiré de la plateforme et de YouTube, voilà un nouvel épisode de la série « les chanteurs et l'IA ». Cette fois, c'est l'artiste Grimes qui fait parler d'elle. Mais son avis sur la question est bien différent, la Canadienne y voyant une opportunité financière.
Grimes, le coup de maître
La chanteuse Grimes, Claire Boucher de son vrai nom, semble avoir l'esprit ouvert concernant l'IA. Lundi, la native de Vancouver a indiqué être tout à fait favorable à ce que sa voix soit utilisée pour créer des chansons à l'aide de l'intelligence artificielle. Mais pas sans contrepartie.
Grimes, qui a eu deux enfants issus de sa relation avec Elon Musk (les deux ne sont plus ensemble, pour les amateurs de potins), possède quelques bons réflexes de businesswoman qu'elle pourrait bien mettre à profit. Si elle accepte de voir une IA produire des chansons à partir de sa voix, cela se fera à la seule condition que le créateur en question lui reverse la moitié des droits du ou des nouveaux titres.
Celle qui est aussi compositrice et productrice compare ce partage des droits à la collaboration qu'elle pourrait avoir « avec n'importe quel artiste », comme elle l'explique sur son compte Instagram.
L'artiste lance carrément un appel
Mine de rien, sa déclaration pourrait libérer la parole d'autres artistes n'ayant pas encore osé s'exprimer sur un sujet qui est en train de s'imposer de lui-même, avec la démocratisation des IA génératives de type ChatGPT.
Dans le message adressé à ses followers et aux curieux, Grimes lance même l'appel : « Sentez-vous libres d'utiliser ma voix sans restrictions », indique l'artiste de 35 ans. Elle rappelle qu'elle n'est pas retenue par les obligations légales d'un quelconque label, maison de disques ou autre, puisqu'elle n'est pas sous contrat.
On décèle ici un petit tacle subtil à l'encontre d'Universal Music, label des artistes Drake et The Weeknd qui est à l'origine du retrait du titre Heart on my Sleeve dont nous parlions plus haut et qui avait déjà été écouté plusieurs millions de fois.
Sources : Engadget, Grimes sur Instagram