YouTube souhaite utiliser des chansons d’artistes populaires pour entraîner une IA de génération musicale.
Selon les informations du Financial Times, YouTube aurait fait une offre financière conséquente aux trois maisons de disque Sony, Warner et Universal afin de pouvoir utiliser leurs catalogues en vue d’introduire de nouveaux outils de création musicale par intelligence artificielle.
La filiale de d’Alphabet aurait pour objectif de recruter des « dizaines » d’artistes pour soutenir le lancement d’une IA de génération musicale d’ici la fin de l’année. L’article du Financial Times rappelle qu’en 2023, YouTube a introduit Dream Track, une IA générative qui crée des clips musicaux à partir de prompts textuels. L’essai est demeuré assez restreint et à peine une dizaine d’artistes y ont participé. Interrogé par le quotidien, YouTube a déclaré : « Nous n'envisageons pas d'étendre Dream Track, mais nous sommes en pourparlers avec des labels au sujet d'autres expériences ».
10 novembre 2024 à 19h08
YouTube teste déjà des outils d’IA musicale
En mai, à l’occasion de sa conférence développeurs Google I/O, le géant de Mountain View a évoqué le développement de son IA de génération musicale Lyria et d’une suite d’outils nommée Music AI Sandbox. « Ces outils sont conçus pour offrir un nouveau terrain de jeu à la créativité, permettant aux utilisateurs de créer de nouvelles sections instrumentales à partir de zéro, de transformer le son de nouvelles manières et bien plus encore », explique Google.
Wyclef Jean, Marc Rebillet et Justin Tranter se sont associés à ce projet et ont partagé sur leurs chaînes YouTube respectives des démonstrations de ces outils d'IA musicale. Cependant, comme le rappelle le Financial Times, de nombreux artistes de l’industrie musicale s'opposent à l'utilisation de leurs œuvres pour entraîner des IA. En avril, 200 d’entre eux, ont fait part de leurs craintes face à l’usage de l’IA dans une tribune dénonçant un « assaut contre la créativité humaine ».
Les artistes se mobilisent
Billie Eilish, Smokey Robinson, Katy Perry, Pearl James ou encore Stevie Wonder sont au nombre des signataires qui demandent « à toutes les plateformes de musique numérique et à tous les services musicaux de s'engager à ne pas développer ou déployer de technologies, de contenus ou d'outils de génération de musique par l'IA qui sapent ou remplacent l'art humain des auteurs-compositeurs et des artistes ou qui nous privent d'une juste rémunération pour notre travail. »
Source : Financial Times, Le Monde