Des artistes ont créé une bande-annonce fictive de ce mélange hétéroclite, et le résultat est fascinant.
Si la démonstration donne très envie qu'un tel film soit réalisé, elle permet surtout de mesurer l'intérêt que peuvent avoir les programmes génératifs pour les secteurs créatifs.
The Galactic Menagerie
Le premier film Star Wars, sorti en 1977, a été la première pierre d'une licence désormais emblématique. Avec ses personnages hauts en couleur, son histoire simple, mais efficace et son univers captivant, le film a marqué l'imaginaire et inspiré les fantasmes des petits et des grands.
Mais, entre les mains de Wes Anderson, un réalisateur au style très reconnaissable, que deviendrait la trilogie originale de la saga ? À l'aide de programmes d'intelligence artificielle, le groupe de créatifs Curious Refuge a voulu en donner un aperçu dans une bande-annonce fictive longue d'une minute.
Au travers d'une série de plans fixes aux couleurs pastel, signature du réalisateur américain, les acteurs appréciés de celui-ci reprennent les traits des personnages des premiers films. Ainsi, Leia Organa est interprétée par Scarlett Johansson, Luke Skywalker par Timothée Chalamet, Han Solo par Edward Norton, et Owen Wilson interprète… Dark Vador.
L'iconographie change également pour mieux coller à ce que l'on trouve dans les autres œuvres de Wes Anderson. Ainsi, on retrouve des robots animés en stop motion, ou des maquettes moins réalistes et plus colorées que dans les films originaux. C'est donc tout le style narratif de Star Wars qui est transformé, ce dernier changeant même de nom pour l'occasion en devenant The Galactic Menagerie.
L'intelligence artificielle au service de la narration
Les instigateurs de ce projet n'ont pas décrit leur méthode de création ni les programmes utilisés. Les habitués reconnaîtront cependant la touche graphique de Midjourney ou de Stable Diffusion, ou encore les défauts encore visibles des outils de deepfake.
On peut aisément supposer que Curious Refuge a animé des images générées à l'aide de prompt, avant de les assembler dans un montage vidéo, le tout en respectant le style de Wes Anderson. Toutefois, le groupe consacre une partie de son activité à l'utilisation de l'IA générative dans le domaine de la création, tant au niveau de l'écriture que de l'audio et du visuel. Il est donc tout à fait concevable que d'autres programmes d'IA comme ChatGPT soient également intervenus à d'autres étapes du processus créatif. Qui sait, c'est peut-être ce dernier qui est à l'origine du nom du film ?
Si le développement des IA génératives a connu un essor sans précédent ces dernières années, elles ne sont pas encore capables de générer seules un résultat créatif aussi cohérent. Le savoir-faire et l'expérience des êtres bien humains sont encore nécessaires, mais l'utilisation de ces outils a le potentiel de changer radicalement leur façon de travailler.
Un producteur ou un réalisateur pourrait tout à fait concevoir une démo avancée d'un nouveau projet à l'intention de financeurs potentiels sans y consacrer une part trop importante de son budget. Alors, et si l'IA était une bonne chose pour l'art en rendant le processus créatif plus accessible ?
Source : Actu.fr
