En mai 2014, les ingénieurs du CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire), de Harvard et du MIT levaient le voile sur un nouveau projet baptisé ProtonMail. L'idée : proposer un webmail facilitant le chiffrement des échanges afin de mieux faire face aux pratiques de surveillance massive des services de renseignement dans divers pays.
Au fil des mois, le service, hébergé en Suisse, s'est enrichi en fonctionnalités, et est désormais ouvert à tous. Nul besoin de gérer ses clés publiques et privées, celles-ci sont stockées directement sur les serveurs de la société. Non content d'avoir simplifié au maximum les échanges sécurisés, Proton Technologies annonce avoir assuré l'interopérabilité avec Facebook.
En effet, au mois de juin, la firme de Mark Zuckerberg expliquait qu'avec Open PGP, il est désormais possible d'ajouter ou de modifier sa clé publique, laquelle est associée à une adresse email spécifique. Facebook utilise ensuite cette clé publique afin de chiffrer les notifications et messages envoyés depuis son réseau vers cette adresse email. Le destinataire est le seul à disposer de sa clé privée et est donc le seul à pouvoir déchiffrer ces communications.
Le service ProtonMail annonce avoir mis en place une interopérabilité avec Facebook, qui est rendue possible grâce à l'usage du standard Open PGP. « Cela signifie que les messages chiffrés depuis Facebook seront automatiquement déchiffrés par ProtonMail lorsque vous les consultez depuis le webmail ou l'application mobile », explique ainsi la société. Nul besoin de plugins externes.
Pour établir cette connexion chiffrée, il suffira d'extraire sa clé publique de ProtonMail en se rendant dans Paramètres > Sécurité puis de l'importer au sein de Facebook > A propos > Informations générales et coordonnées. La procédure, est décrite sur cette page
Au delà de Facebook, tous les messages PGP seront désormais déchiffrés par ProtonMail grâce à l'intégration d'Open PGP, l'une des demandes les plus populaires par la communauté des utilisateurs.