Adobe Premiere par-ci, Final Cut Pro par-là : à peine avez-vous évoqué l’envie de vous mettre au montage vidéo que ces deux noms se sont très largement imposés au milieu d’autres recommandations diverses et variées. Or, il faut bien l’avouer, en tant qu’utilisateur débutant et occasionnel, vous ne pouviez redouter pires conseils. C'est pourquoi aujourd'hui nous regardons du côté de Filmora X et notamment la toute dernière version (10.4) pour macOS, laquelle introduit plusieurs nouveautés.
On ne reviendra pas sur les qualités reconnues de Premiere et Final Cut. Conçus pour un usage semi-professionnel à professionnel, ils offrent toutes les fonctionnalités recherchées pour un rendu final de qualité. À condition toutefois d’y passer du temps – parfois beaucoup, beaucoup de temps – qu’il s’agisse de se documenter sérieusement, de trouver des repères solides ou de maîtriser correctement l’interface et la plupart des outils qu’ils proposent.
Un second paramètre doit par ailleurs confirmer ou révoquer votre choix : le prix. Une licence à vie pour Final Cut coûte 329,99 euros, mises à jour comprises. En revanche, il faudra à nouveau sortir la CB pour étendre ses capacités et profiter de modules complémentaires (effets, étalonnage, gestion des ressources, transitions, etc.). La commercialisation de Premiere repose quant à elle sur un modèle d’abonnement. Comptez donc 23,99 € par mois pour accéder au logiciel seul.
En clair, si vous n’avez aucune idée de ce à quoi ressemble un logiciel de montage classique et que vous n’aspirez aucunement à produire régulièrement des contenus, inutile de vous jeter à corps perdu dans l’acquisition et l’apprentissage de ces deux logiciels exigeants intellectuellement et financièrement.
De l’importance des logiciels évolutifs
Il est important de rappeler que la qualité d’un logiciel, quel qu’il soit, dépend en partie de son appropriation par l’utilisateur. Malgré tous les classements existants, un programme que l’on peine à prendre en main constitue un obstacle au projet. Il faut également garder à l’esprit qu’être débutant n’est pas un statut définitif. D’où l’importance de privilégier les solutions dites évolutives, c’est-à-dire accessibles aux plus parfaits néophytes et toujours enrichissantes pour les monteurs plus expérimentés.
Développé par Wondershare, Filmora X a fait de ce suivi de montée en compétences l’un de ses atouts principaux. Fort des vingt années d’expérience de son éditeur dans le domaine de la création numérique, cette solution de montage fait le pari d’allier simplicité et qualité professionnelle sans pour autant léser les utilisateurs en quête de flexibilité et d’options avancées. Objectif : offrir au grand public des outils intelligibles, performants, sans basculer dans les mécanismes rigides de création balisée mis en place par de nombreuses plateformes clé en main. Car oui, même les très grands débutants aspirent à un minimum d’autonomie.
Une simplicité assumée…
Cette autonomie, Filmora X l’introduit d’abord avec un environnement de travail confortable composé d’une barre de menus, d’une arborescence de projets, d’une zone d’importation des rushs, d’une fenêtre de prévisualisation et d’une timeline non linéaire accueillant un nombre illimité de pistes vidéo et audio. Cette dernière caractéristique favorise une organisation propre des projets, permettant de dissocier échantillons vidéo, fichiers audio et objets de transitions ou d’effets. Il est alors plus commode d’éditer et repositionner chaque type d’élément sans risquer de corrompre l’agencement général du montage.
Afin d’accélérer le travail de composition, Filmora X prend en charge le glisser-déposer des fichiers multimédias, aussi bien concernant l’importation des éléments dans la bibliothèque de projets que leur positionnement dans la timeline. L’alignement des rushs est automatisé grâce au magnétisme activé par défaut, qu’il s’agisse de les caler sur les objets d’une même piste ou des pistes adjacentes. Le risque de décalage entre le son et l’image est minimisé, au même titre que d’éventuelles microcoupures entre deux vidéos ou deux fichiers audio.
Les utilisateurs les plus à l’aise apprécient également la disponibilité d’environ soixante-dix raccourcis clavier optimisant la gestion globale du montage, la navigation au sein des projets et l’édition des rushs ou pistes. Il n’est en revanche pas possible d’en créer de nouveaux, ni de réattribuer ceux existants.
… au bénéfice de performances avérées
Passés les premiers instants de découverte, il est temps d’entrer dans le vif du sujet. Jusqu’à présent, le logiciel a démontré que la simplicité était au cœur de ses préoccupations. Au détriment de ses capacités d’édition ? Rien n’est moins sûr.
Filmora X est livré avec un très grand nombre d’effets, de transitions, de titres et de modèles de mise en page pour des contenus spécifiques. En marge de ces options gratuites, la version Premium de la plateforme offre un accès privilégié à Filmstock, banque de contenus multimédias et d’effets spéciaux libres de droits. Objectif : offrir aux utilisateurs les moins expérimentés les outils grâce auxquels les montages les plus dépouillés gagnent en consistance et en professionnalisme, le tout sans jamais requérir de compétences autres qu’un esprit créatif.
Toujours dans cette volonté de répondre aux besoins des débutants sans négliger l’accompagnement des utilisateurs plus exigeants, Filmora X enrichit ses options d’édition et de mise en forme de quelques fonctionnalités avancées comme les keyframes (création automatique d’animations en plusieurs étapes à partir d’une image de départ et d’une image d’arrivée, également appelées images clés), le motion tracking (capture, suivi intelligent d’un objet en mouvement), la détection des rythmes, les effets de zoom qui dynamisent la vidéo finale sans nécessiter des heures d’apprentissage et de travail.
On retrouve également de nombreux outils de post-production simplifiés qui permettent à tous de soigner le montage jusque dans les moindres détails. La correction et l’étalonnage des couleurs profitent d’un module de correspondance automatique fiable, le ducking audio gère de manière autonome les conflits de volume sonore entre plusieurs pistes, l’auto-denoise lisse les plans nécessitant quelques ajustements visuels, le stabilisateur vidéo débarrasse les séquences des tremblements imputables à l’absence de stabilisateur matériel au moment de la capture vidéo.
Encore une fois, Filmora X n’oublie pas de laisser une marge de manœuvre satisfaisante à ses utilisateurs les plus autonomes. Bien que ces outils automatisés génèrent des résultats convaincants, rien ne peut égaler la précision des retouches opérées à la main. C’est donc sans surprise qu’on retrouve une palette d’édition et de post-production complète dédiée à la correction et à l’ajustement manuels des couleurs, balance des blancs, contraste, luminosité, saturation, bruits, volumes, etc.
Que l’on fasse confiance à la technologie de Filmora X ou que l’on préfère gérer soi-même toutes les étapes du montage, Wondershare met à disposition de tous de nombreuses ressources en français (manuels d’utilisation, tutoriels, vidéos), sur son site web comme sa page YouTube.
Touch Bar, Apple M1, auto reframe : l’avantage est à macOS
La disponibilité de Filmora X sur Windows comme sur macOS consiste en un avantage certain puisque l’on peut reprendre ses projets sur l’un ou l’autre de ces OS indépendamment du système sur lequel ils ont été créés.
Il faut néanmoins préciser que la version macOS du logiciel – compatible Intel i5 ou plus et Apple M1 – propose quelques fonctionnalités que l’on ne retrouvera pas sur Windows, à commencer par la prise en charge de la Touch Bar. Une option qui permet de se substitue à certains raccourcis clavier pour ouvrir ou créer un nouveau projet, importer des séquences, gérer la timeline, éditer des rushs, prévisualiser le résultat, exporter la vidéo.
On peut également citer l’auto reframe qui, grâce à l’intelligence artificielle, repère le sujet en mouvement d’un plan et recadre automatiquement la séquence tout en respectant le ratio déterminé. Gain de temps assuré !
IA et réalité augmentée au menu des nouveautés sur macOS
La nouvelle version du logiciel introduit plusieurs fonctionnalités exclusives au système d'Apple. Parmi ces dernières nous retrouvons AI Portrait, un algorithme permettant d'identifier très simplement le fond d'une vidéo pour le supprimer sans devoir nécessairement faire usage d'un fond vert. Cela permet par exemple de replacer le sujet de la vidéo dans un autre environnement. AI Portrait est notamment utilisé sur divers types de formats : présentation, cours, tutoriels…
Wondershare introduit également des stickers en réalité augmentée afin d'animer des éléments de manière autonome dans la vidéo. Pour ce faire, il suffit de glisser déposer l'un d'entre eux sur la timeline. Automatiquement les visages seront identifiés et pourront par exemple prendre l'apparence d'un animal ou s'enrichiront d'un accessoire. Au total, Filmora dispose d'une quarantaine de stickers AR.
Dans la version 10.4 de Filmora sur macOS, une bibliothèque permet de rechercher et récupérer des médias afin d'enrichir ses vidéos. Ces clips, GIF et images sont issus Giphy, Unsplash, and Pixabay.
Une prise en charge multiformat
En termes de formats, Filmora X se veut aussi exhaustif que possible. En entrée, sont acceptés :
- les formats vidéo MPEG (1/2 et 4), QuickTime, Camcorder, Flash, AVI, Matroska (*.mkv, MJPG), HTML5
- les fichiers audio *.mp3, *.m4a, *.wav, *.wma, *.ogg, *.flac, *.aif, *.aiff, *.caf, *.au
- les images *.jpg, *.png, *.bmp, *.gif, *.tif, *.tiff. On peut ici évoquer la possibilité d’importer ses médias directement depuis l’application Photos.
À l’export, Filmora X prend en charge les classiques *.mov, *.mp4, *.m4v, *.mkv, *.avi, *.f4v, *.ts, *.mpg, *.3gp, ProRes, *.m4a, *.mp3, *.gif. À noter que la 4K est disponible pour les fichiers MOV, MP4, M4V et MKV.
Il existe enfin des possibilités d’export préconfiguré pour les plateformes en ligne que sont Vimeo et YouTube.