La première grande partie des enchères 5G a pris fin le 1er octobre. En 90 secondes ou presque, Clubic répond en vidéo aux questions posées autour des enchères, des fréquences et des termes techniques parfois incompris associés à la technologie.

Les enchères 5G auront duré 72 heures, mardi, mercredi et jeudi. 72 heures pour aboutir à la distribution de 11 blocs de 10 MHz chacun sur la bande dite cœur de la technologie, 3,4 – 3,8 GHz, avec Orange et SFR en vainqueurs, Bouygues Telecom et SFR derrière. Bon… MHz, bande de fréquence, bande cœur, enchères… à la lecture, tous ces termes ne sont-ils pas un tantinet lourds ? Allez, dégrossissons le tout en 90 secondes ou presque !

Les enchères, ça a donné quoi ?

Un rappel s'impose. Le 1er octobre s’est terminée l’enchère principale pour l’attribution de fréquences de la bande 3,4 – 3,8 GHz. 17 tours et 1,386 milliard d’euros plus tard, Orange a décroché 4 blocs supplémentaires de 10 MHz, SFR 3, Free et Bouygues Telecom 2. En début d’année, les 4 avaient chacun obtenu un gros bloc de 50 MHz.

L'ARCEP nous propose un tableau-bilan de ces enchères 5G, qui auront coûté 2,8 milliards d'euros aux opérateurs (une somme qui sera versée sur plusieurs années). Près de 3 milliards d’euros de recettes pour l’État, sympa la fête de la 5G ! On retiendra donc qu’Orange sera bien mieux armé que ses concurrents. Voyons à quoi tout cela sert.

Le bilan chiffré des enchères 5G (© ARCEP)
Le bilan chiffré des enchères 5G (© ARCEP)

Le jargon de la 5G

Quand on parle de bande de fréquences, certains se demandent ce que c’est exactement, une fréquence. Une fréquence est une onde électromagnétique qui se propage et permet de diffuser une, ou des informations.

Ces fréquences sont placées sur ce que l’on appelle le spectre des fréquences, vous en voyez ci-dessous une très large illustration (et une meilleure par ici). On monte jusqu’à 300 GHz selon les usages, notamment pour l’exploration de la Terre par satellite.

© ANFR
© ANFR

En fait, la 5G s’articulera, à terme, autour de trois bandes principales. La bande 700 MHz, qui pénètre très bien dans les bâtiments mais offre un débit limité à celui de la 4G monobande. Ensuite, nous avons donc la bande cœur, 3,5 GHz, avec une pénétration moins efficace mais là, on commence à taper fort dans les débits. Enfin, il y aura, plus tard, la bande 26 GHz, dite "millimétrique", avec des débits affolants, encore plus élevés, mais une pénétration encore plus faible dans les bâtiments que les précédentes. Les trois sont faites pour se compléter, selon les lieux et usages.

Les enchères, est-ce vraiment fini ?

En fait, non. Sur cette bande 3490 MHz à 3800 MHz, 31 blocs de 10 MHz étaient à vendre. Les 11 blocs mis aux enchères le 28 septembre sont donc venus compléter les 20 déjà acquis par les opérateurs en début d’année. Tout bêtement.

Les 31 blocs acquis par les opérateurs en 2020, dans la bande 3,4 - 3,8 GHz (© ARCEP)

La prochaine étape, ce sera celle d’une enchère dite "de positionnement", qui sera organisée dans le courant du mois d’octobre. Elle permettra de déterminer la position des fréquences acquises par les opérateurs sur cette fameuse bande. Nous en connaîtrons très rapidement la date.